Lettre n° 9087

Par la grâce de D.ieu,


au lendemain de la Hilloula du
10 Chevat 5726,
Brooklyn, New York,


Au distingué et agréable ‘Hassid qui craint D.ieu,
élu du peuple, qui le surpasse, recherche le bien
de son peuple, a des comportements généreux,
est issu d’une illustre famille,
le Rav Chnéor Zalman Chlita(1),


Je vous salue et vous bénis,


Sous l’impression de la Hilloula de mon beau-père, le Rabbi, que vous avez sûrement célébrée, nous contactons, bien entendu, tous ceux qui sont liés à celui dont on a célébré la Hilloula et à ce qui le concerne, au sein du peuple de nos frères, les enfants d’Israël, se trouvant encore là-bas(2). Alors que je m’étais concentré sur cette pensée, à la fin de la réunion ‘hassidique, quelqu’un s’est présenté devant moi et il m’a indiqué qu’il a reçu une lettre de son frère, adressée de la capitale(3), selon laquelle les portes sont largement ouvertes et, selon les termes de celui qui écrit :…(4).


Puisse D.ieu faire que les souhaits de notre cœur, en général, soient exaucés et, en particulier, le désir de chaque Juif. Nos frères, qui sont opprimés et dominés, sortiront bientôt de l’étroitesse vers la largesse, au sens littéral et selon toutes les interprétations possibles. Comme à l’accoutumée, lors d’une réunion ‘hassidique, surtout en présence de personnes qui sont venues dernièrement de là-bas, les présents apportent leur contribution en disant Le’haïm, en formulant des bénédictions du fond de leur cœur pour nos frères qui sont encore là-bas et pour les premières pousses que l’on a commencé à observer en Terre Sainte(5), les habitants de Kfar ‘Habad.


Lors de la réunion ‘hassidique du jour de la Hilloula, je me suis permis de proposer qu’on dise une bénédiction de Le’haïm dans un ordre inversé, c’est-à-dire en mentionnant le second Kfar ‘Habad(6) avant le premier. Puisse D.ieu faire que ce désir, que ce souhait du cœur s’accomplisse concrètement et très prochainement, que le second Kfar ‘Habad soit bâti en l’endroit qui convient, un endroit au sens littéral, qui sera à proximité du Kfar ‘Habad existant, ce qui est indispensable pour différentes raisons et un endroit dans sa portée spirituelle, dont le mode de vie sera l’existence ‘hassidique, une vie de tous les jours éclairée par la lumière et la vitalité de la ‘Hassidout, de ce qui la concerne et de ses directives. Il est clair que tous ceux qui ont pris part, surtout une part active(7), à la fondation du premier Kfar ‘Habad auront le mérite de participer à la création du second, à son édification et à son achèvement, dans la largesse, jusqu’au dicton bien connu(8) et dernièrement devenu célèbre : “ à l’ouest et à l’est, au nord et au sud ”(9). Avec ma considération, mes respects et ma bénédiction afin de me donner de bonnes nouvelles, en bonne santé, dans la joie et l’enthousiasme,


M. Schneerson,


Notes


(1) C. Z. Chazar, président d’Erets Israël. Voir, à son sujet, la lettre n°9051.
(2) En Russie soviétique, de l’autre côté du rideau de fer.
(3) Moscou.
(4) Le Rabbi écrit ici, de sa propre main, deux mots en russe signifiant : “ tous ont le droit de partir ”.
(5) Selon les termes du verset Chir Hachirim 2, 12.
(6) Voir, à ce sujet, les lettres n°8571, 8999, 9136 et 9207.
(7) Comme ce fut le cas de monsieur Chazar.
(8) Voir, à ce sujet, la lettre n°6541.
(9) Vayetsé 28, 14, verset dont les termes constituent le chant populaire Oufaratsta.