Par la grâce de D.ieu,
‘Hanouka 5711,
Brooklyn, New York,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav I.(1),
Je vous salue et vous bénis,
Vous trouverez ci-joint le fascicule édité à l’occasion de ‘Hanouka(2). Puisse D.ieu faire que, par son intermédiaire, vous puissiez éclairer tout votre entourage, de la lumière de la Torah et de son luminaire, d’une manière sans cesse accrue.
On sait que le nom de ‘Hanouka est constitué des initiales de la phrase signifiant "huit bougies et la Hala’ha est tranchée selon l’avis de Beth Hillel(3)". Ce dernier, par son comportement, permit à plusieurs convertis d’intégrer le peuple juif(4).
Dans ce domaine également, mon beau-père, le Rabbi, tout au long de son existence dans ce monde, indiqua, à chacun et à chacune d’entre nous, le chemin à suivre.
Il allumait sans cesse les bougies des Juifs et des Juives, ainsi qu’il est dit : "La bougie de D.ieu est l’âme de l’homme".
De temps à autre, d’une année à l’autre, il élargissait cet allumage.
Celui-ci avait lieu "à la porte de sa maison", mais "vers l’extérieur"(5), afin que les bougies éclairent la rue, le lieu de l’obscurité et de la pénombre, après le coucher du soleil.
En effet, nos Sages nous ont déjà donné l’assurance que cet allumage des bougies est béni, à la condition que l’homme le réalise de la manière qui convient, du profond de lui-même. Ils disent(6) :
"Les lumières éclaireront toujours, face au Chandelier et les bénédictions que Je t’ai accordées pour que tu les transmettes à Mes enfants seront immuables".
Avec ma bénédiction, à l’occasion de ‘Hanouka, pour que la lumière soit de plus en plus intense(7), jusqu'à ce que se révèle le jour, qui sera celui de la délivrance.
M. Schneerson,
Notes
(1) Cette lettre "collective-personnelle" fut adressée à plusieurs personnes. Voir, à ce propos, la lettre n°481.
(2) Il s’agit d’un discours ‘hassidique du Tséma’h Tsédek, intitulé "Béni soit Celui Qui a fait des miracles à nos ancêtres", imprimé dans le Or Hatorah Béréchit, tome 5, page 957b.
(3) Qui dit que les lumières de la fête doivent être allumées en ordre croissant.
(4) Leur disant, en particulier, "ne fais pas aux autres ce que tu détestes que l’on te fasse", alors que Beth Chamaï les repoussait, par sa rigueur.
(5) Le Rabbi note, en bas de page : "Selon le proverbe de mon beau-père, le Rabbi : "Là où nous nous rendons, nous apportons nos quatre coudées avec nous". On consultera le traité Bera’hot 10b et le commentaire que donnent nos Sages du verset : Là se trouve sa maison".
(6) Le Rabbi note, en bas de page : "Dans le Midrach Rabba, chapitre 15, paragraphe 6".
(7) Le Rabbi note, en bas de page : "On consultera le Zohar, tome 2, page 215a, le Likouteï Torah Chir Hachirim, au discours intitulé "à ma jument", chapitre 3, le Tikouneï Zohar, Tikoun 13, au paragraphe : le huitième".