Par la grâce de D.ieu,
21 Mar’Hechvan 5711,
Brooklyn,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid, qui craint D.ieu,
le Rav Yé’hezkel Yehouda(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre du lundi de la Paracha "voici le signe de l’alliance"(2). Ma réponse a été retardée, à cause du mois de Tichri, qui a une portée générale.
J’ai appris avec plaisir que vous commencez à vous consacrer à la pureté familiale. Ce domaine a malheureusement été abandonné et mis de côté. Et, il est douloureux de constater qu’un sentiment déplacé de pudeur fait que des personnes intègres et craignant D.ieu évitent d’en parler.
Comme sont vrais les propos de mon beau-père, le Rabbi, qui, dans ses causeries, appelle le mauvais penchant "le petit malin", car il sait s’adresser à chacun, dans les termes qui lui conviennent, pour lui faire perdre la tête.
Il expliqua, au nom de son père, le Rabbi Rachab, que le mauvais penchant n’est pas qualifié d’âme animale parce qu’il est précisément un animal. Parfois, il peut être un renard, l’animal le plus rusé, de sorte qu’une grande perspicacité est nécessaire pour déjouer ses stratagèmes. D’autres fois, il prend l’apparence d’un Juste, intègre et humble, animé de bons sentiments. L’âme animale dépend de la nature profonde de chacun.
Tout ceci reçoit une application directe, dans ce domaine. La pudeur est, de fait, l’une des trois qualités spécifiques au peuple juif, qui est miséricordieux, pudique et fait le bien. Le mauvais penchant fait donc usage de cette qualité pour empêcher des paroles qui sont indispensables et touchent au bonheur d’un couple, de ses enfants et de leurs descendants, jusqu'à la fin des générations.
J’ai transmis votre demande de brochures sur la pureté familiale au bureau. Celles-ci vous seront adressées, par colis, en poste ordinaire.
Avec ma bénédiction et dans l’espoir d’avoir de bonnes nouvelles de tout cela,
Mena’hem Schneerson,
Notes
(1) Le Rav Y. Y. Onsdorfer.
(2) Béréchit 9, 12-17. Il s’agit de la Parchat Noa’h.