Par la grâce de D.ieu,
18 Nissan 5720,
Brooklyn,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre aux
besoins communautaires, le Rav ‘Haïm(1) Ha Lévi,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai reçu, avec plaisir, votre lettre de la veille de Pessa’h, temps de notre liberté. Vous me faites part du succès de vos actions, en particulier dans le domaine de l’éducation basée sur les valeurs sacrées, même si le manque se manifeste encore, en différents points. J’ai bon espoir que la réussite constatée jusqu’à maintenant éveillera en vous des forces supplémentaires, profondes et essentielles, afin de multiplier vos efforts, en la matière. On peut, en effet, tenir le raisonnement suivant : nos Sages disent que : “ tous les débuts sont difficiles ” mais, malgré cela, l’effort du début(2) vous a permis de connaître la réussite que D.ieu vous a accordée. Combien plus doit-il donc en être ainsi, dans la situation actuelle. Bien entendu, il est particulièrement douloureux de constater que certains milieux vous importunent, comme vous l’écrivez, mais qui pourrait formuler un avis autorisé sur la manière dont est dirigé ce monde matériel, défini comme celui des forces du mal, d’après l’expression du Tanya, aux chapitres 6 et 33, de même que celle d’autres textes encore ?
De fait, nous observons les merveilles de Celui Qui possède la perfection et c’est précisément dans ce monde que la Torah a été donnée, justement ici-bas que le Saint béni soit-Il voulut que Lui soit bâtie une demeure, au sein des créatures inférieures. Vous consulterez, à ce propos, le chapitre 36 du Tanya. Néanmoins, il appartient à l’homme, dont l’âme est “ une parcelle de Divinité céleste véritable ”, qui a été créé à l’image et a la ressemblance de D.ieu, de préparer et de parer cette demeure. C’est bien évident. Puisse D.ieu faire que vous procédiez vous-même de la sorte, en toutes les actions menées pour diffuser le Judaïsme et ses Mitsvot, en étant véritablement libéré de tout ce qui fait obstacle au service de D.ieu, dans la joie et l’enthousiasme. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles, de même que pour une fête de Pessa’h cachère et joyeuse,
Du fait de la sainteté de la fête, le Rabbi Chlita n’a pas signé cette lettre et je le fais donc à sa place,
Notes
(1) le Rav H. Binyamini, de Massouot Its’hak.
(2) Des premières réalisations.