Lettre n° 6942

Par la grâce de D.ieu,
18 Tamouz 5719,
Brooklyn,

Je te salue et te bénis,

Je fais réponse à ta lettre de ce dimanche, dans laquelle tu me dis que l’on t’a rapporté différentes choses à propos de Loubavitch. Tu aimerais savoir si tout cela est vrai et tu accordes une grande importance à obtenir cette précision. Or, tu comprends bien que les personnes que tu cites et desquelles tu tiens ces propos n’ont elles-mêmes jamais été proches de Loubavitch. Il semble, cependant, qu’en te racontant tout cela, elles aient été à l’encontre des Mitsvot de la Torah, non pas simplement d’une simple Mitsva, mais bien du grand principe de la Torah, “ Tu aimeras ton prochain comme toi-même ”, selon le Yerouchalmi, traité Nedarim, chapitre 9, au paragraphe 4.

Cela veut dire également qu’il n’y a aucune raison logique de penser que ces hommes savent quelles sont les croyances de Loubavitch et qu’ils ont connaissance d’éléments que les ‘Hassidim Loubavitch eux-mêmes ne savent pas. Moi-même, je n’ai jamais entendu parler de ce que tu m’écris, alors que je me trouve à Loubavitch beaucoup plus qu’eux, si toutefois ils savent ce qu’est Loubavitch. En revanche, il est très douloureux de constater qu’ils n’ont pas connaissance de différents textes talmudiques, en fonction desquels la Hala’ha est tranchée, comme le montrent le Rambam et le Choul’han Arou’h. Il serait bon que tu leur en parles. Tu leur feras donc part de ce qu’enseigne la Guemara, au traité Bera’hot 19a, à propos de leur “ bon ” comportement consistant à colporter ce qu’ils disent de nos saints maîtres, dont le mérite nous protégera. De même, le Yerouchalmi, au traité Péa, chapitre 1, paragraphe 1, souligne que la médisance est la faute la plus grave de toutes celles qu’il énumère et le texte fait également référence à celui qui s’en préserve. On trouve aussi de longs développements, notamment, dans les traités Sotta 42a et Ara’hin 15a.

Puisque, semble-t-il, ils n’apprécient pas Loubavitch, qu’ils se réfèrent au moins au ‘Hafets ‘Haïm, non pas pour transmettre son livre à quelqu’un d’autre ou bien pour le ranger dans leur bibliothèque, mais, bien au contraire, en ayant conscience que ce qu’il dit s’applique également à eux. Que D.ieu ait pitié d’eux et qu’Il les sauve de la situation dans laquelle il se trouve. Et, que cela se passe dans la bonté et dans la miséricorde. Avec ma bénédiction pour que tu me donnes de bonnes nouvelles de tout cela,

Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,