Lettre n° 6800

Par la grâce de D.ieu,
6 Nissan 5719,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre de l’issue du Chabbat, dans laquelle vous m’interrogez, au nom de votre ami, à propos d’une Hala’ha clairement tranchée par le Choul’han Arou’h(1). Vous souhaitez néanmoins, pour plus de sûreté, obtenir ma réponse à cette question. Je suis surpris par une telle démarche, car comment ajouter de la force et de la vigueur à une Hala’ha énoncée sans ambiguïté par notre sainte Torah, Torah de vie ?

Néanmoins, tout est effet de la divine Providence(2). J’ajouterai donc un point, à ce propos et, le cas échéant, j’espère que vous trouverez les mots pour le lui expliquer. En tout ce qui concerne un mariage, chaque action qui va à l’encontre de notre Torah, Torah de vie, est non seulement une faute, au même titre que toutes les autres, mais en outre, et ceci est essentiel, un moyen d’entraîner quelqu’un d’autre dans cette faute, en l’occurrence celui avec lequel on contracte cette union. Et, l’on provoque ainsi la douleur des enfants qui naîtront par la suite. On comprend bien la valeur de celui qui confère un mérite au plus grand nombre et, dans le sens opposé, la gravité de conduire le plus grand nombre à la faute et à la calamité.

En outre, et même s’il est dit que rien ne résiste à la Techouva, celle que l’on ferait personnellement serait, en la matière, insuffisante, même si elle est intègre, car une autre personne est également impliquée. Combien plus est-ce le cas si des enfants sont nés, comme l’explique le saint Tanya, à la fin du chapitre 7. Vous précisez, dans votre lettre que celui qui m’interroge aime cette jeune fille. Bien entendu, il y a là une raison supplémentaire pour ne pas faire son malheur, par une union allant à l’encontre de la Volonté du Créateur du monde, Qui le dirige. C’est bien évident.

Puisque vous m’avez écrit tout cela, D.ieu fasse que vous m’en annonciez de bonnes nouvelles. Vous me direz que celui qui pose cette question et cette jeune fille bâtissent, chacun de son côté, un foyer juif, basé sur la Torah et les Mitsvot. De la sorte, celui-ci sera un édifice éternel. Et, je saisis également cette occasion pour vous souligner la nécessité absolue d’avoir un temps fixé pour l’étude de la dimension profonde de la Torah, laquelle, à notre époque, a été révélée par la ‘Hassidout. Si, de tout temps et en tout lieu, cela a été un impératif, combien plus est-ce le cas à notre époque et en ces contrées. Avec ma bénédiction pour une fête de Pessa’h cachère et joyeuse,

Notes

(1) Selon laquelle une jeune fille de mère juive et de père non juif, bien que son Judaïsme ne soit pas en cause, ne peut cependant pas épouser un Cohen.
(2) Et, ce n’est donc pas par hasard que cette question a été posée au Rabbi.