Lettre n° 6736

Par la grâce de D.ieu,
1er jour de Roch ‘Hodech Adar Chéni 5719,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre de la veille du Chabbat, dans laquelle vous me demandez une bénédiction pour votre sœur. En un moment propice, celle-ci sera lue près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Et, tout comme vous m’avez transmis cette requête, D.ieu fasse que vous me donniez de bonnes nouvelles, à ce sujet.

Vous m’excuserez pour ce qui va suivre, mais je sens qu’il est de mon devoir de formuler cette remarque. Très souvent, l’absence de paix entre les Juifs, surtout entre un homme et son épouse, est la conséquence d’une proximité indésirable, d’après notre Torah, Torah de vie. C’est ainsi qu’il est dit : “ Ton mal te fera souffrir ”. C’est donc bien cette action elle-même qui est à l’origine de la souffrance et l’on peut observer, par ses yeux de chair, que la conséquence est l’opposé de ce que l’on a voulu. Bien entendu, il m’est difficile d’en dire plus, surtout quand il s’agit de personnes que je ne connais pas, mais, comme je l’ai dit, j’ai estimé qu’il était de mon devoir de vous souligner tout cela, d’autant que cet état de fait doit pouvoir être réparé, ou bien parce qu’il y a là un manque de connaissances ou encore parce qu’il s’agit, d’une Interdiction non pas de la Torah, mais bien de nos Sages(1). Bien entendu, cela ne justifie pas pour autant un tel comportement, car il est dit que : “ les paroles des Sages Me sont plus agréables que celles de la Torah. ” Toute chose doit, néanmoins, emprunter les voies de la nature et l’on sait que chacun reçoit l’influence de quelqu’un. Il serait donc bon de trouver une personne qui puisse exercer une influence, en la matière. En pareil cas, une aide de D.ieu spécifique est accordée, puisqu’il s’agit d’une Mitsva dont les fruits sont consommés en ce monde, alors que le capital est conservé pour le monde futur.

Vous me précisez, dans votre lettre, quelle est votre fonction et j’espère que vous vous servez de cela pour assumer la mission profonde de chaque Juif, qui est, selon les termes de nos Sages : “ J’ai été créé pour servir mon Créateur ”. Je veux dire que vous devez soutenir tous ceux que vous rencontrez, raffermir leur âme divine, que chaque Juif possède, même s’il a commis des fautes car, comme l’explique l’Admour Hazaken, à la fin du chapitre 24 du Tanya, “ même au moment de la faute, l’âme Lui reste fidèle ”. Vous consulterez ce texte. Et, c’est à ce propos que l’assurance suivante est donnée : “ Celui qui veut purifier, on lui vient en aide ”. Et, il est bien dit : “ purifier ” et non : “ se purifier ”(2). Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,

Notes

(1) Ce qui explique qu’une telle proximité indésirable ait pu se produire.
(2) Ce qui inclut donc également le fait de purifier les autres.