Lettre n° 6574

Par la grâce de D.ieu,
29 Mar ‘Hechvan 5719,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai reçu, avec plaisir, votre lettre du 24 ‘Hechvan, dans laquelle vous reproduisez les propos de votre médecin, constatant l’amélioration de votre état de santé. Puisse D.ieu faire que cette amélioration se poursuive, qu’elle aille, selon l’expression de nos maîtres, “ du bien vers le mieux ”. Vous me dites que vous vous conformez aux prescriptions du médecin, mais que vous ne le faites cependant pas scrupuleusement. Bien entendu, je n’en suis pas satisfait, car “ la Torah a donné au médecin l’autorisation de guérir ” et, de ce fait, il y a une Mitsva de le faire, pour le médecin, comme le dit le Toureï Zahav, Yoré Déa, au début du chapitre 237, mais aussi une Mitsva grande et considérable de la part du patient, celle de : “ Vous prendrez bien garde de vos âmes ” et : “ avoir un corps sain et intègre fait partie des voies de D.ieu ”(1). C’est ainsi que le Maguid(2) mit en garde son fils, l’ange(3), en ces termes : “ Un petit orifice dans le corps est un trou béant dans l’âme ” et il est bien d’autres enseignements encore, qui vont dans le même sens. Il n’est nul besoin de développer tout cela, tant c’est évident.

J’ai bon espoir que, dès réception de la présente, vous me donnerez de bonnes nouvelles. Vous me direz qu’au moins à l’avenir, vous n’interviendrez plus dans les prescriptions du médecin. Bien au contraire, vous les mettrez en pratique de la manière qui convient, d’autant que l’on peut observer concrètement que la négligence de la Torah pendant un certain temps(4), si toutefois on peut parler de négligence en pareil cas, apporte, à terme, une immense récompense, car c’est bien ainsi que l’on se sent mieux, jusqu’à guérir totalement. Alors, le manque est largement comblé, ce qui n’est pas le cas si l’on constate une faiblesse en la matière, c’est bien évident.

Nous entrons dans Kislev, le mois des miracles, de la délivrance(5), de la lumière sans cesse accrue(6). Puisse donc D.ieu multiplier Ses bénédictions en la matière de même qu’en tous les autres domaines que vous mentionnez dans votre lettre, en particulier pour ce qui concerne les institutions que vous citez. Avec ma bénédiction de bonne santé et pour donner, très prochainement, de bonnes nouvelles de tout cela,

M. Schneerson,

N. B. : Le distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, aux multiples accomplissements et plein d’empressement, le Rav Hollander, vous a sûrement transmis les salutations d’ici(7), au sein d’une réunion ‘hassidique, réveillant la motivation pour tout ce qui concerne les ‘Hassidim de votre pays. Il convient de le remercier et de l’encourager pour les actions qu’il mène, pour le Judaïsme et tout ce qui le concerne, en général, pour ce qui se passe dans votre pays(8), en particulier.

Notes

(1) Selon les termes du Rambam, dans son Michné Torah.
(2) De Mézéritch.
(3) Rabbi Avraham “ l’ange ”.
(4) Du fait de son état de santé, afin d’obtenir la guérison.
(5) De l’Admour Hazaken, le 19 Kislev et de l’Admour Haémtsahi, le 10 Kislev.
(6) A ‘Hanouka.
(7) Du Rabbi.
(8) Vraisemblablement la Terre Sainte.