Par la grâce de D.ieu,
6 Mena’hem Av 5718,
Brooklyn,
Je vous bénis et vous salue,
Je fais réponse à votre lettre de Roch ‘Hodech Mena’hem, rédigée au nom de l’association des jeunes filles religieuses, dans laquelle vous me demandez si vous devez vous rendre dans les villages où l’enseignement religieux est insuffisant, afin d’y occuper un poste d’enseignant dans une école religieuse ou bien s’il est préférable que vous restiez en votre endroit, dans les grandes villes, où existe déjà une éducation religieuse. Vous concluez en disant que l’ambiance religieuse des villages exercera sûrement un effet positif sur vous. Or, en notre Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie par notre juste Machia’h, il est bien évident que l’activité d’enseignement est une Mitsva fondamentale et d’une grande élévation. Quiconque possède une aptitude, en la matière doit donc y consacrer son temps et son énergie.
Mais, il est tout aussi clair que l’enseignant doit être un pédagogue, quelqu’un qui exerce une influence et non lui-même un élève, recevant encore cette influence, car alors les conséquences négatives, le tort qui peut en découler, ce qu’à D.ieu ne plaise, seraient difficiles à évaluer. Or, un homme n’est pas objectif, le concernant et il ne peut donc pas évaluer lui-même sa propre situation, savoir s’il résistera à l’épreuve dans l’endroit où il viendra dispenser une éducation, sans s’écarter de la voie de notre Torah, Torah de vie, mais, au contraire, en exerçant une influence positive sur son entourage. Chacun doit donc établir ce qu’il en est réellement auprès de ceux qui connaissent sa personnalité et ses traits de caractère, qui connaissent également l’endroit et l’environnement en question. Ceux-là lui indiqueront ce qu’il y a lieu de faire.
Il découle de tout cela qu’au sein d’un groupe de personnes, dont “ les avis divergent ”, selon l’expression de nos Sages, il est bien clair que l’on ne peut pas prendre une décision unique pour tous. En l’occurrence, chacune a une situation spécifique et doit être considérée comme telle, en la matière. Dans la ville sainte de Jérusalem, il est certain que vous pourrez trouver plusieurs personnes, animées d’une sincère crainte de D.ieu, ayant connaissance des principes de l’éducation et de la personnalité des hommes. Chacune d’entre vous, à titre individuel, prendra conseil auprès de ces personnes. Conformément à votre demande, cette réponse vous est adressée en devançant la file d’attente, compte tenu de l’urgence. Vous voudrez bien me dire ce qui en a résulté. Puisse D.ieu, Qui accorde Sa Providence à tous et à toutes, guider chacune d’entre vous sur la voie qui sera réellement bonne pour elle. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,
Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,