Par la grâce de D.ieu,
9 Sivan 5718,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du 2 Sivan, dans laquelle vous me dites que vous vous êtes fiancé il y a quelques temps, mais que le manque de moyens financiers, vous empêchant d’acquérir un domicile, fait, pour l’heure, obstacle à votre mariage. Vous précisez, en outre, que, s’il s’agissait uniquement de quelques milliers de livres(1), vous pourriez vous arranger.
J’ai déjà écrit à plusieurs jeunes gens(2) fréquentant la Yechiva et, plus généralement, craignant la Parole de D.ieu, qui se trouvaient dans une situation similaire, pour dire qu’il est douloureux d’observer qu’un tel usage, bien qu’il ne soit pas positif, a, néanmoins, été adopté par quelques uns, en notre Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie. Ainsi, ces jeunes gens s’installent dans une surface réduite et ils paient, pour cela, des sommes effroyables à titre de pas-de-porte. Ils retardent d’autant la date de leur mariage(3), ce qui va à l’encontre de la décision de notre sainte Torah, Torah de vie. Or, en différents endroits de Terre Sainte, les maisons ne sont pas si chères, alors que la sainteté d’Erets Israël y est la même. Et, pour ce qui est des habitants de Jérusalem, s’il est dit qu’il est permis de quitter Erets Israël dans le but de se marier, combien plus peut-on quitter Jérusalem pour une autre ville d’Israël, même s’il est une évidence que le quartier où l’on réside se trouve à l’intérieur des frontières de Jérusalem. Que D.ieu fasse que cet usage soit enfin modifié, d’une extrême à l’autre. Ainsi, la joie des mariages se multipliera immédiatement et l’on bâtira des foyers juifs, sans subir cet effroyable obstacle, qui n’est nullement incontournable.
A cette occasion, je voudrais vous souligner la nécessité absolue, à notre époque, de fixer un temps pour l’étude de la dimension profonde de la Torah. Dans notre génération, celle-ci a été révélée par la ‘Hassidout et, selon le dicton de l’Admour Hazaken, auteur du Tanya et Décisionnaire de la partie cachée de la Torah, auteur du Choul’han Arou’h et Décisionnaire de la partie révélée de la Torah, cette fixation doit être non seulement dans le temps, mais aussi dans l’âme. Dans l’attente de bonnes nouvelles de tout cela,
Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,
Notes
(1) Israéliennes.
(2) Voir, à ce sujet, la lettre n°4423.
(3) Du fait du manque de moyens financiers qui en résulte.