Lettre n° 5974

Par la grâce de D.ieu,
7 Tévet 5718,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du septième jour de ‘Hanouka et, conformément à votre demande, je vous répond en devançant la file d’attente. Vous me dites que l’on vous fait de bonnes et même d’excellentes propositions de fiançailles et vous me demandez s’il faut tenir compte de ce qui est dit dans certains livres à propos du compte des noms(1).

Nous devons nous en tenir aux propos de nos saints maîtres, en la matière et nous baser sur les termes du verset : “ Tu seras intègre envers l’Eternel ton D.ieu ”. C’est en particulier vrai pour des fiançailles, desquels il est dit : “ Une femme avisée provient de D.ieu ”. Il faut donc renforcer son engagement à la Torah et aux Mitsvot, puis envisager ces propositions dans l’optique du respect de la foi et de ce qui la concerne, en vérifiant que la jeune fille est “ avisée ” en sa crainte de D.ieu.

Il est absolument évident que ce qui est dit dans les livres que vous mentionnez ne s’applique pas à celui qui n’en tient aucun compte. Bien plus, on peut véritablement se demander si les livres que vous citez dans votre lettre sont dignes de foi. Peut-être ces propos n’ont-ils été dit que pour certains endroits, pour certaines communautés. C’est, en effet, ce que l’on dit à propos de plusieurs paragraphes des mises en garde de Rabbi Yehouda le ‘Hassid et combien plus est-ce le cas en la matière. Ainsi, on a expliqué que Rabbi Yehouda le ‘Hassid ne s’adressait qu’à sa descendance, alors que, par ailleurs, il est reconnu par tous les maîtres de la Kabbala.

Et, s’il en a été ainsi à l’époque, combien plus est-ce le cas maintenant, alors que l’on subit différents obstacles et voiles, pour ce qui concerne les fiançailles. Il n’y a donc nullement lieu d’en tenir compte(2), si ce n’est pour certaines dispositions particulières introduites par Rabbi Yehouda le ‘Hassid. Si, d’après la Torah et la crainte de D.ieu, la proposition est bonne et même excellente, acceptez-là ! Puisse D.ieu faire qu’elle intervienne en un moment bon et fructueux.

Avec ma bénédiction,

Notes

(1) Du jeune homme et de la jeune fille, dont les caractères, selon certains livres, révèleraient une incompatibilité.
(2) Le Rabbi note, en bas de page : “ Il faut tenir compte, en revanche, de l’Injonction de la Michna selon laquelle ‘à dix huit ans, on entre sous le dais nuptial’ et des enseignements bien connus de nos Sages, en particulier aux traités Kiddouchin 29b, Pessa’him 113a. Ceux-ci, à n’en pas douter, sont dignes de foi et ils ont été énoncés pour toutes les situations à la fois ”.