Lettre n° 5817

Par la grâce de D.ieu,
2 Mar’hechvan 5718,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Après une interruption particulièrement longue, j’ai reçu votre lettre du 27 Tichri, dans laquelle je n’ai pas trouvé une raison et une explication justifiant une si longue relâche de votre correspondance, pendant tout ce temps. Je suspecte donc que, pendant toute cette période, vous n’ayez rien publié pour diffuser les sources(1) à l’extérieur. Car, si cela avait été le cas, vous auriez adressé ici une coupure de presse, comme vous le faisiez auparavant. De même, vous n’avez pas dû participer aux réunions ‘hassidiques et, plus généralement, à ce qui concerne les ‘Hassidim. Peut-être me préciserez-vous tout cela, dans votre prochain courrier.

J’espère, comme vous le dites dans votre lettre, que votre mariage ne sera pas célébré, en un moment bon et fructueux, plus tard que le mois de Kislev, qui approche. Vous faites également référence aux dépenses occasionnées par un grand mariage. Je ne comprends pas pourquoi vous devez réaliser de grandes dépenses, précisément pour célébrer un grand mariage. En effet, sa grandeur doit être qualitative, en particulier d’après l’interprétation que donnent nos Sages de l’expression : “ un grand festin ”, dans le Midrash Béréchit Rabba, au chapitre 43 : “ Le Grand des mondes y assistait ”.

Il doit donc être évident, en tout ce qui concerne le mariage et surtout chez les mariés, en leurs préparatifs et en leurs résolutions pour l’avenir, que le Grand des mondes leur signifie Son accord. En effet, s’ils en ont le mérite, la Présence divine résidera parmi eux. Bien entendu, cela n’est nullement lié à des dépenses matérielles, si ce n’est aux prélèvements pour la Tsédaka. Mais, en réalité, ceux-ci ne sont pas une dépense, car le Saint béni soit-Il dit : “ Prélève la dîme, afin de t’enrichir ” et : “ De grâce, mettez-Moi à l’épreuve, en la matière ”. En revanche, ce que le monde appelle “ grand ” et que la ‘Hassidout qualifie de “ contingences du monde ”, avec beaucoup d’éclat, ne présente aucun intérêt, pour différentes raisons.

Tout comme on planifie l’aspect matériel des choses(2), j’ai bon espoir que vous préparez, a fortiori, la dimension spirituelle(2). En effet, les membres de la grande assemblée qualifient le mariage d’édifice éternel. Vous mentionnez, dans votre lettre, une demeure matérielle que vous allez habiter pendant quelques temps. Or, pour ce qui la concerne, différents points sont à régler. Combien plus en est-il ainsi pour un édifice devant durer plusieurs dizaines d’années et même toute la vie de l’homme sur cette terre. A plus forte raison en est-il ainsi pour un édifice éternel, car l’âme est immuable. C’est une évidence.

Dans l’attente de vos bonnes nouvelles, concernant tout cela,

Notes

(1) De la ‘Hassidout.
(2) Du mariage.