Par la grâce de D.ieu,
6 Tichri 5718,
Brooklyn,
Aux membres du comité de Kfar ‘Habad, en
notre Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée
et rebâtie, que D.ieu vous accorde longue vie,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais référence à l’événement qui est survenu et qui n’est pas pur, puisque quelqu’un à levé la main contre l’autre(1). Cela est effroyable et, en conséquence, je suis conduit à vous écrire ces quelques lignes.
Il est aisé de comprendre que le Kfar, pendant toutes les années de son existence, a, D.ieu merci, été gardé et protégé, d’une manière surnaturelle. A n’en pas douter, il en a été ainsi parce que la miséricorde divine a été invoquée par nos saints maîtres, en particulier par mon beau-père, le Rabbi, fondateur de ce village, qui le dirige. Depuis sa création, en 5708(2), on n’a pas été conduit à déplorer une seule perte, parmi ses habitants. Il est clair qu’il s’agit d’un miracle évident. Or, l’expression de la miséricorde divine doit recevoir un réceptacle qui lui convient, un réceptacle contenant la bénédiction du Saint béni soit-Il, qui est la paix. Bien plus, il y a eu, en l’occurrence, une intercession des maîtres de ‘Habad, qui ont fait don d’eux-mêmes pour l’amour de leur prochain, comme je l’ai écrit plusieurs fois. Il est donc une évidence absolue que tous les habitants du Kfar doivent respecter, avec un scrupule particulier, tout ce qui permet d’instaurer la paix et la proximité entre les hommes.
Puisse D.ieu faire que le Créateur des hommes, Qui “ crée leur cœur ensemble ”, Qui connaît la ruse profonde de l’âme animale et du mauvais penchant, la difficulté, l’obscurité intense et extrême de l’exil, prenne ces éléments en compte, au sein de tout Israël. Qu’Il permette l’expiation de ce qui s’est passé et de ses conséquences, une expiation entière, afin que l’on soit, selon l’expression de l’Admour Hazaken, “ agréé par D.ieu, accepté et chéri devant Lui ”. Chacun et chacune des habitants de Kfar ‘Habad ne connaîtra que le bienfait et la bonté, un bien visible et tangible, dès maintenant et pour l’éternité. D.ieu fasse que je reçoive, au plus vite, de bonnes nouvelles de tout cela.
Avec ma bénédiction afin que vous soyez définitivement inscrits pour une bonne année,
N. B. : Conformément aux enseignements bien connus de nos Sages, s’appliquant à un homme par l’intermédiaire duquel du tort a été causé aux autres, surtout d’après ce qu’explique Iguéret Ha Kodech, au chapitre 25, ceux qui ont subi un affront doivent eux mêmes s’engager à mettre en pratique une Mitsva de D.ieu avec plus de scrupule et d’une meilleure façon. Bien entendu, ils doivent déraciner toute rancune de leur cœur, ce qu’à D.ieu ne plaise, comme le souligne la Paracha de cette semaine. Quand on réunit “ ensemble toutes les tribus d’Israël ”, on peut être “ en présence des chefs du peuple ” et l’on obtient que “ il y eut, en Yechouroun, un Roi ”. Le Likouteï Torah montre la grande élévation des enfants d’Israël, quand ils parviennent au niveau de Yechouroun.
Notes
(1) Voir, à ce propos, la lettre n°5777.
(2) 1948.