Lettre n° 5773

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Vous me demandez quelle attitude il convient d’adopter face à ceux qui se moquent des valeurs juives. Il serait bon de ne pas engager le dialogue avec eux, de ne pas discuter. Ceux qui le font, de manière générale, agissent par émotion et n’ont pas une position réfléchie. En général, il y a là, de leur part, la conséquence d’une déception, d’une insatisfaction, dans leur vie. Après qu’ils aient fini de parler, il faut donc leur répondre que, même au bénéfice du doute, du doute d’un doute, il reste judicieux d’adopter un mode de vie traditionnel. En effet, le fait de porter les Tefillin chaque jour ou de manger cacher ne heurte pas la conscience de celui qui prétend ne pas être croyant.

Le mauvais penchant dira qu’un tel comportement est purement artificiel. On lui répondra qu’en agissant de la sorte, on ne cherche pas à tromper son entourage afin de satisfaire un intérêt matériel. En effet, le fait de pratiquer les Mitsvot ne suscite malheureusement pas un respect accru, de la part de ceux que l’on côtoie. Et, de telles personnes peuvent accepter l’idée d’agir au bénéfice du doute, ce qui n’est pas réellement hypocrite, dans la mesure où, profondément, un Juif désire mettre en pratique les Mitsvot. Il est uniquement victime de son mauvais penchant, comme le dit le Rambam, à la fin du chapitre 2 des lois du divorce. En pratiquant les Mitsvot, on applique, en réalité, ce que l’on souhaite réellement faire, au fond de son cœur. C’est une évidence.