Lettre n° 5651

Par la grâce de D.ieu,
18 Mena’hem Av 5717,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Par l’intermédiaire du Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre aux besoins communautaires, le Rav Reouven Tsvi Yehouda Feigelstock, j’ai appris dans quel état d’esprit vous vous trouviez. Vous dites qu’il vous est difficile d’accepter la consolation(1). D’après la foi et même d’après la rationalité, il est évident qu’une âme est éternelle. C’est en particulier le cas pour une âme juive, qui est une parcelle de Divinité véritable. Il en résulte que cette âme aspire toujours à l’élévation. Se trouvant dans un corps physique, ici-bas, elle l’obtient en mettant en pratique la Torah et les Mitsvot. Il n’en est pas de même quand elle quitte ce corps.

Il appartient alors à ceux qui veulent son bien de rechercher son mérite en intensifiant eux-mêmes leur pratique de la Torah et des Mitsvot, pour le bien de cette âme. Pour que l’étude de la Torah et la pratique des Mitsvot soient positives, il faut être joyeux et enthousiaste, puisque l’on a le bonheur de mettre en pratique la Volonté de Celui Qui donne la Torah, d’assurer l’élévation de cette âme. Si l’on est triste, ou même seulement amer, on va à l’encontre de ce qu’il faut faire. Alors, la qualité de l’étude et de la pratique est remise en cause. En conséquence, l’élévation de l’âme(2) l’est également.

Il s’agit, en l’occurrence, d’un fils unique. Vous devez donc faire tout ce qui est en votre pouvoir pour réaliser cette élévation. Pour cela, vous raffermirez votre foi, selon laquelle l’âme est immuable et éternelle. Car, vous pouvez accomplir des réalisations grandioses, afin de réaliser cette élévation. Il faut donc être joyeux du fait de disposer d’une telle opportunité. A l’opposé, la tristesse, ce qu’à D.ieu ne plaise et même l’amertume, en la matière, font la preuve de la faiblesse de la foi en la pérennité de l’âme.

Que D.ieu raffermisse votre cœur et votre cerveau, afin de percevoir les choses comme elles le sont réellement, de servir D.ieu avec joie et enthousiasme. Vous et votre épouse éduquerez votre fille, à laquelle D.ieu accordera longue vie, à la Torah, au dais nuptial et aux bonnes actions, en bonne santé.

Il serait bon de payer quelqu’un, afin qu’il dise le Kaddish pour votre fils. En revanche, vous ne le direz pas vous-même. Chaque jour de semaine, vous prélèverez quelques pièces pour la Tsédaka, afin que son âme connaisse l’élévation. De même, vous ferez vérifier les Mezouzot de votre appartement. Car, il semble que quelques unes d’entre elles ne soient pas conformes.

Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,

Notes

(1) A la suite du décès de son fils.
(2) Du fils défunt.