Par la grâce de D.ieu,
24 Nissan 5717,
Brooklyn,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
se consacre aux besoins communautaires, aux
multiples accomplissements, le Rav Meïr Chalom(1),
Je vous salue et vous bénis,
Après une interruption particulièrement longue, j’ai reçu, avec plaisir, la lettre dans laquelle vous me décrivez le succès que la divine Providence vous a permis d’obtenir auprès de monsieur I. D.(2). Sans doute redoublerez-vous d’ardeur dans l’action menée avec lui. En la matière, il n’y a pas de mot pour exprimer et pour mesurer la grandeur de votre mérite.
J’aimerais savoir si monsieur I. D. vous a montré les dernières lettres que je lui ai adressées et au moins le contenu de mon courrier, à l’occasion du mariage de son fils.
A ce propos, j’aimerais connaître la nature de son fils, sa connaissance de la Torah, ses traits de caractère, l’environnement dans lequel il évolue.
Monsieur I. D. m’a écrit, entre autres, que, s’en remettant à mon conseil, il a commencé à parler de la pratique des Mitsvot à ses élèves. De la manière dont il l’exprime, il semble qu’il ne soit pas encore convaincu que ceux qui l’écoutent sont prêts à entendre un tel discours. Il craint de les éloigner, de ce fait. Et, peut-être même éprouve-t-il encore une autre crainte. Il serait donc bon que vous profitiez d’une prochaine occasion pour faire porter votre discussion avec lui sur ce sujet, sans qu’il sache que l’initiative est de mon fait. Vous le renforcerez et vous l’encouragerez, en la matière. Et, le mérite de tous lui viendra en aide.
J’ai appris avec plaisir, par la fin de votre lettre, que vous gagnez plus aisément votre vie. J’ai bon espoir qu’il n’y a là qu’un début et que votre situation continuera à s’améliorer, de sorte que vous pourrez consacrer encore plus de temps et d’énergie à la diffusion des sources(3) à l’extérieur.
Je vous joins une copie de ma lettre adressée, à l’occasion de Pessa’h, à monsieur Avigdor Meïri, bien que, pour certaines raisons, celle-ci ait été postée avec retard. Mais, en fait, elle reste d’actualité tout au long de l’année, surtout d’après le dicton de mon beau-père, le Rabbi(4), soulignant que les ‘Hassidim ne disent pas la phrase : “ Le Séder de Pessa’h s’est achevé ”. Car, l’Admour Hazaken ne l’a pas retenue, à la fin de la Haggadah puisque, selon l’enseignement de ‘Habad, Pessa’h ne s’achève pas. Il se poursuit en permanence. S’il a besoin de précisions, en la matière, vous saurez les lui donner.
Puisse D.ieu faire que vous réussissiez à raviver la flamme divine que cet homme possède, jusqu’à ce qu’elle s’élève d’elle-même. Nos Sages soulignent que telle est la finalité de “ l’allumage des lumières ”.
Avec ma bénédiction de réussite en tout ce qui vient d’être dit,
M. Schneerson,
Notes
(1) Le Rav M. C. Blizinski, de Ramat Gan. Voir, à son propos, les lettres n°4730 et 5782.
(2) Its’hak Damyel. Voir, à son sujet, la lettre n°4730.
(3) De la ‘Hassidout.
(4) Séfer Ha Si’hot 5703, page 75. Voir le Likouteï Si’hot, tome 5, page 174.