Par la grâce de D.ieu,
9 Adar Chéni 5717,
Brooklyn,
Je vous bénis et vous salue(1),
Je fais réponse à votre lettre du 5/3.
Si vous me transmettez votre nom hébraïque et celui de votre mère, je les mentionnerai(2), afin que vous obteniez une bénédiction et la satisfaction du souhait de votre cœur, qu’en particulier vous parveniez à trouver un bon parti, qui vous convienne.
L’un des points essentiels, permettant de hâter, en la matière, les bénédictions du Créateur du monde, Qui le dirige, est le suivant. Quand vous trouverez un bon parti et vous marierez, vous conduirez votre foyer d’après la Torah et les Mitsvot, comme il convient aux véritables femmes juives. Vous respecterez les lois et les principes de la pureté familiale, la Cacherout, le Chabbat.
Dans la pratique, on peut observer que tout cela dépend de la femme, de la maîtresse de maison. Et, rien ne résiste à la détermination. D.ieu sonde les cœurs et s’Il observe que vous avez pris cette décision, avec la ferme intention qu’elle soit suivie d’effet, Il hâtera Sa bénédiction afin que vous trouviez très rapidement un parti qui vous convienne.
Vous évoquez votre subsistance matérielle et j’en suis quelque peu surpris(3). En fonction de la situation actuelle en Terre Sainte, on recherche ceux qui peuvent apporter une aide médicale, dans les hôpitaux et dans les maisons de convalescence.
Vous dites qu’il faut parler l’Hébreu. Sans doute avez-vous déjà quelque peu étudié cette langue et vous acquerrez le reste en travaillant. Mais, peut-être ne recherchez-vous pas un poste avec toute l’ardeur qu’il faudrait.
Puisse D.ieu faire que vous gagniez votre vie avec succès et que vous donniez de bonnes nouvelles de cela également.
Avec ma bénédiction,
Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,
N. B. : Mon secrétariat ne rédige pas en français. C’est la raison pour laquelle ma réponse est en Hébreu. Mais, pour votre part, vous pouvez continuer à m’écrire en français, car je lis cette langue.
Notes
(1) Cette lettre est adressée à une jeune fille.
(2) Près du tombeau du précédent Rabbi.
(3) Cette lettre s’adresse à une nouvelle immigrante en Terre Sainte, exerçant une profession médicale. Celle-ci, venue de France, ne possède pas encore l’Hébreu.