Par la grâce de D.ieu,
5 Adar Chéni 5717,
Brooklyn,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Hillel(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du 3 Adar Chéni et à ce qu’elle contenait. Vous m’interrogez à propos d’une femme qui, selon le médecin, a une période de fécondité limitée, ne correspondant pas à ses jours de pureté. Vous me demandez ce que j’en pense.
Vous ne précisez pas le sens de votre question. En effet, il n’est pas question de lui permettre d’aller à l’encontre de la Hala’ha, ce qu’à D.ieu ne plaise(2). Bien plus, vous savez que, dernièrement, plusieurs médecins spécialistes contestent la valeur des examens sur lesquels on se base pour déterminer la période de fécondité d’une femme. Et, l’on peut se demander quel est l’avis majoritaire entre ceux qui contestent ces examens et ceux qui leur accordent de la valeur. En tout état de cause, de tels examens ont été introduits uniquement ces dernières années et, même pour ceux qui les prescrivent, leur certitude ne peut pas être établie.
Il y a, en outre, une autre façon de pratiquer. Il faut que le médecin traitant lui prescrive des médicaments ou des injections raccourcissant la durée du cycle. De la sorte, elle aura la possibilité de compter les jours de pureté. Mais, en fait, on peut, là encore, s’interroger sur cette manière de procéder, car les conséquences d’un tel traitement ne sont pas parfaitement claires. On peut se demander si ces conséquences sont identiques pour toutes les femmes et il est pratiquement certain que ce n’est pas le cas. Il est donc impossible de savoir ce qu’il en résultera pour la fécondité, car la moindre modification, en la matière, peut avoir une incidence considérable.
Si, toutefois, le médecin envisage un tel traitement, il serait bon que les injections ne soient pas trop fortes et, dans la mesure du possible, qu’il s’emploie à modifier son cycle et ce qui en dépend uniquement d’une manière progressive.
En tout état de cause, il importe, avant tout, qu’elle respecte pleinement les principes et les lois de la pureté familiale, avec tout ce que cela comporte, ce qui intègre, pour une femme en particulier, les règles de la pudeur, en particulier le fait des se couvrir la tête. De la sorte, les bénédictions divines peuvent se révéler, conformément à l’affirmation du Zohar, tome 3, page 126a : “ Une femme doit se couvrir… Si elle le fait, qu’est-il dit, à son propos : ‘Tes fils sont comme des plants de vigne’… Elle sera bénie d’enfants et de petits-enfants ”. Vous consulterez ce texte.
J’ai pris connaissance, avec plaisir, du programme d’étude de votre institut, que vous avez joint à votre lettre. Puisse D.ieu vous accorder la réussite, afin que vous saisissiez cette occasion pour renforcer le Judaïsme véritable et le diffuser, dans l’esprit de la Tradition. Vous précisez que vous en êtes le fondateur et le directeur(3). Vous avez donc le moyen de faire en sorte que toutes les études soient basées sur les valeurs sacrées et qu’aucun élément étranger n’y intervienne.
Bien plus, nous nous trouvons dans le mois de Pourim(4). Or, de l’ensemble de celui-ci, la Torah dit : “ Il a été transformé ” en joie et en fête.
Et, la signification de cette transformation est la suivante. Ce mois est susceptible de changer ce qui, d’emblée, n’était pas un bien visible et tangible, en joie et en fête, que l’on peut observer de ses yeux de chair.
Avec ma bénédiction,
Notes
(1) Le Rav H. Medalyé, de Leeds. Voir, à son sujet, la lettre n°4923.
(2) De permettre une relation conjugale en anticipant la date de l’immersion rituelle.
(3) De cet institut.
(4) Celui d’Adar Chéni.