Lettre n° 5241

Par la grâce de D.ieu,
3 Adar Chéni 5717,
Brooklyn,

Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav ‘Haïm Eliézer(1),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu votre lettre du 25 Adar Richon, de même que le télégramme qui la précédait. J’attends la suite de vos bonnes nouvelles, non seulement pour le jeune homme auquel vous faisiez allusion dans votre télégramme, mais aussi dans les autres domaines. Puisse D.ieu faire qu’il en soit ainsi prochainement.

Vous ne dites rien des enseignements publics que vous délivrez et j’en déduis qu’ils se poursuivent, de la manière qui convient. Or, d’après le Choul’han Arou’h, “ la manière qui convient ” signifie que le cours se développe, de temps à autre, conformément à l’Injonction selon laquelle on connaît l’élévation, dans le domaine de la sainteté. Ce développement est à la fois quantitatif et qualitatif, c’est-à-dire par le nombre des participants et par la qualité de l’étude et son approfondissement.

En effet, au mérite de ce qui est public, s’ajoute celui de votre tribu(2), de laquelle il est dit : “ Ils garderont Tes Paroles…, enseigneront Tes Jugements… ”. Ainsi, toute la tribu de Lévi était libre en Egypte, pays qui symbolise les limites et les barrières. Et, il en fut ainsi grâce à “ Tes Paroles, Tes Jugements ”(3).

Il y a bien là un enseignement, de portée générale, pour les six millénaires du monde, en particulier en ce dernier exil et à la conclusion de celui-ci, spécifiquement comparé à l’exil d’Egypte, alors que la délivrance future ressemblera elle-même à la sortie d’Egypte, ainsi qu’il est dit : “ Comme aux jours de ta sortie d’Egypte, Je te montrerai des merveilles ”, ce qui fait bien allusion à l’exil et à la délivrance véritable et complète, par notre juste Machia’h.

Avec ma bénédiction et en saluant tous ceux qui participent à ces cours,

Notes

(1) Le Rav H. E. Heber, de Peta’h Tikva. Voir, à son sujet, la lettre n°4398.
(2) Le destinataire de cette lettre appartient à la tribu de Lévi.
(3) Parce que la tribu de Lévi se consacrait à l’étude de la Torah, même en Egypte. Le Rabbi note, en bas de page : “ Voir le Targoum Yonathan sur le verset Devarim 33, 9 et le ‘Hizkouni sur le verset Chemot 5, 4. ”