Par la grâce de D.ieu,
27 Adar Richon 5717,
Brooklyn,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav David(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre du 12 Adar Richon et j’y ai lu avec plaisir que vous continuez à contacter les personnes issues de familles ‘Habad. Vous leur faites prendre conscience de leurs origines, en sorte que cela ait une incidence sur leur comportement, ce qui est bien l’essentiel, conformément à l’affirmation de la Michna, selon laquelle “ c’est l’action, et non la théorie, qui est essentielle ”.
Vous connaissez le dicton de nos saints maîtres selon lequel “ un effort n’est jamais vain ”. Bien entendu, le résultat n’est pas obtenu, chez chacun, de manière identique.
En tout état de cause, votre sort est heureux, puisque vous avez déjà eu le mérite d’observer les fruits de votre effort, dans différents cas. A n’en pas douter, cela non seulement renforce votre satisfaction morale mais, en outre, vous permet de redoubler d’ardeur, en la matière. Que D.ieu vous accorde la réussite.
Pourim approche et puisse D.ieu faire que la joie soit entière et débordante. Durant cette fête, en effet, elle doit être “ jusqu’à ne plus savoir ”(2), supérieure à la joie des autres fêtes. Car, elle a la propriété de réaliser la transformation, d’une extrême à l’autre, de sorte que les éléments négatifs, non seulement, ne dérangent plus, mais, bien au contraire, selon les termes de la Meguila, “ nombreux furent ceux, parmi les nations de la terre, qui se judaïsèrent ”, renforçant le domaine de la sainteté et tout ce qui le concerne.
On peut trouver quelques précisions, à ce sujet, dans les propos de l’Admour Hazaken, expliquant qu’une Techouva inspirée par l’amour de D.ieu transforme les fautes intentionnellement commises en bienfaits. Vous consulterez la fin du chapitre 7 du Tanya.
Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,
N. B. : Nos dernières parutions vous ont été adressées, par courrier ordinaire. Sans doute en mettrez-vous le contenu à la disposition du plus grand nombre. Le mérite de tous dépend de vous.
Vous me demandez pourquoi l’on donne de la Tsédaka avant la prière. Nos Sages l’expliquent, au traité Baba Batra 10b et leur affirmation est commentée, d’après la ‘Hassidout, dans le Tanya, Iguéret Ha Kodech, chapitre 8.
Notes
(1) Le Rav D. Helman, de Tel Aviv. Voir, à son sujet, la lettre n°5050.
(2) Faire la différence entre “ béni soit Morde’haï ” et “ maudit soit Haman ”.