Par la grâce de D.ieu,
26 Adar Richon 5717,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du 16 Adar Richon, dans laquelle vous me décrivez votre état d’esprit, qui, parfois, vous empêche même d’assumer votre mission sacrée, celle de l’éducation.
L’explication de cela se trouve dans plusieurs textes, en particulier le saint Tanya. La tristesse, quelle que soit la forme qu’elle puisse prendre, qu’elle soit inspirée par des préoccupations célestes ou par des contingences terrestres, ne peut émaner que du mauvais penchant. Vous trouverez, dans ces textes, une longue explication, à ce sujet.
Combien plus en est-il ainsi pour vous, qui avez observé les miracles évidents et les bienfaits de D.ieu, de vos yeux de chair(1). Il est donc bien évident que cette tristesse n’est pas fondée. Bien au contraire, vous devez multiplier votre joie, conformément à la conclusion des lois de Pourim, dans le Choul’han Arou’h, qui est aussi celle de tout le Ora’h ‘Haïm : “ Celui qui a bon cœur se trouve perpétuellement en festin ”.
Bien plus, encore maintenant, la divine Providence vous a confié une part enviable, l’éducation des enfants d’Israël. Il n’est pas de mission plus sainte, plus agréable que celle-ci. D.ieu en conçoit un immense plaisir et l’on peut en déduire quelle est la récompense de celui qui le Lui procure.
Les jours de ce mois, pendant lequel vous recevrez la présente(2), possèdent une qualité particulière, “ ils furent transformés pour eux en joie et en fête ”(3).
Cette transformation veut bien dire que ce mois change ce qui n’est pas un bien visible et tangible en joie et en fête, que l’on peut observer de ses yeux de chair. Puisse D.ieu faire que ce mois exerce son effet, dans ce domaine également.
Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,
Notes
(1) Vraisemblablement en Russie.
(2) Le mois d’Adar.
(3) Grâce à la fête de Pourim.