Lettre n° 5188

Par la grâce de D.ieu,
7 Adar Richon 5717,
Brooklyn,

Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav Yaakov(1),

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à vos deux lettres des 26 et 28 Chevat, dans lesquelles vous me faites part des différentes propositions que vous ont faites les personnes de Porto Allegre et les responsables communautaires.

L’école(2) compte plusieurs centaines d’élèves et, d’après ce que vous écrivez, son directeur ne respecte pas la Torah et les Mitsvot.

A mon sens, il n’est pas bon, pour l’heure, que vous soyez sous la dépendance de ce directeur. Dans cette situation, il est très difficile d’imaginer que vous pourriez faire évoluer quoi que ce soit et l’on peut craindre qu’il se serve de vous comme caution de tout ce qui se passe dans l’école.

Il n’en sera pas de même si vous avez une autre activité, mais vous vous efforcez d’agir pour le bien de cette école, sans qu’elle ne soit la source de votre subsistance. On prendra sans doute mieux en compte votre volonté et vos instructions, sans vous considérer comme garant de leur comportement, en prétendant qu’il reçoit votre accord. En effet, vous ne serez pas l’un des responsables de l’école.

Cela n’exclut pas que vous enseignez la religion, dans cette école, s’il n’y a pas de risque que ceci soit interprété comme un aval de votre part. Même s’il faut être prudent, il est, néanmoins, bon d’agir de la sorte. Ainsi, vous saurez ce qui se passe sur place et vous ferez mieux entendre votre voix.

On verra que vous êtes souvent dans l’école, sans que cela ne lui coûte rien, sans empiéter sur son honneur. De la sorte, l’influence que vous exercerez sur l’endroit sera accrue.

Notes

(1) Le Rav Y. Begun, de Porto Allegre, Brésil.
(2) L’école juive de la ville, dans laquelle un poste d’enseignant est proposé au Rav Begun.