Lettre n° 5133

Par la grâce de D.ieu,
18 Chevat 5717,
Brooklyn,

Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Avraham ‘Hano’h(1),

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre express du 12 Chevat, avec ce qui y était joint. De façon générale, quand il s’agit de courriers abordant des points techniques, il faut envisager une concertation sur place et consulter plusieurs personnes. En l’occurrence, le texte des formulaires(2) est effectivement un problème technique.

Néanmoins, vous avez adressé ces documents ici et vous attendez ma réponse. Je vous l’adresse donc, en devançant la file d’attente, y compris celle des lettres urgentes. Le premier formulaire doit être rédigé sous forme de proposition et non comme un ordre. Il faut proposer à quelqu’un de se rendre en un certain endroit. On doit lui préciser également que, s’il ne peut pas se libérer pour ce Chabbat-là, il pourra indiquer lequel lui convient.

De même, il sera difficile, pour ceux qui sont contactés, de donner leur accord avant de savoir où ils seront envoyés. Par ailleurs, on peut craindre également que l’accord dépende de la personne qui les accompagnera. De manière naturelle, un homme ne désire pas constituer un groupe avec n’importe qui. Parfois, c’est précisément en sachant avec qui il ira qu’il donnera son plein accord. Il en est de même pour les moyens de transport. Celui qui peut se déplacer par ses propres moyens devra le faire savoir, suffisamment à l’avance.

Vous me dites que vous m’envoyez des coupures de presse et il s’agit sans doute de tout ce qui a été écrit. Il est surprenant qu’il faille vous le préciser. J’ai déjà fait des remarques, à différentes reprises, à propos de l’attitude surprenante des ‘Hassidim, qui fait que je reçois des nouvelles, de manière indirecte, plusieurs jours avant qu’eux-mêmes se manifestent.

Quand il s’agit de nouvelles joyeuses, il y a là(3) un manquement au principe selon lequel “ tu aimeras ton prochain comme toi-même ”(4), puisque, de la sorte, on réjouit un Juif(5). Et, quand il s’agit de peine également, un tort est bien souvent causé par le fait de ne pas donner une information vraie et complète sur ce qui s’est passé.

Il en résulte que, si, pour une raison quelconque, ces coupures de presse n’ont pas encore été envoyées, vous voudrez bien réparer ce manque, par retour du courrier.

Avec ma bénédiction,

Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,

Notes

(1) Le Rav A. H. Glitsenstein, de Lod. Voir, à son sujet, les lettres n°4332 et 5288.
(2) Destinés à envoyer quelques ‘Hassidim, par groupe de deux, pour passer le Chabbat dans un Mochav, un Kibboutz ou une certaine ville. Un premier formulaire était adressé aux ‘Hassidim devant effectuer cette visite, pour leur en préciser tous les détails et solliciter leur accord. Un second leur était ensuite envoyé pour préciser la date et le lieu de cette visite.
(3) Dans le fait de ne pas les transmettre.
(4) Voir, à ce sujet, la lettre n°5131.
(5) Le Rabbi, quand il apprend cette bonne nouvelle.