Par la grâce de D.ieu,
18 Chevat 5717,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre du 11 Chevat et celle qui la précédait. Je m’empresse d’y répondre, en devançant la file d’attente, y compris celle des courriers urgents, à cause de la question sur les injections de vaccin.
Je suis surpris que vous m’interrogiez, à ce sujet, car plusieurs l’ont déjà fait, en Erets Israël et je leur ai répondu positivement(1). Ici, en effet, la plupart se font vacciner avec succès. Bien entendu, si les doses sont fabriquées par différents laboratoires, il faut utiliser celles que l’expérience permet de connaître le mieux.
Je vous remercie de la bonne nouvelle que vous me communiquez, puisque vous me dites que ce ‘Hassid qui craint D.ieu se porte mieux. Je suis étonné qu’il ne me l’ait pas annoncé lui-même. C’est pourtant un des moyens de mettre en pratique l’Injonction : “ Tu aimeras ton prochain comme toi-même ”. On réjouit ainsi le cœur d’un Juif(2) en lui annonçant une bonne nouvelle, d’autant qu’il m’a lui-même fait connaître sa situation, avant son traitement. C’est une évidence.
Or, un dicton de l’Admour Hazaken(3) précise que “ tu aimeras ton prochain comme toi-même ” est le réceptacle de “ tu aimeras l’Eternel ton D.ieu ”, que les deux Injonctions ne forment qu’une seule et même entité. Tous les milieux n’en ont pas encore pris conscience.
Pour changer de sujet, tout en restant dans le même contexte, vous me décrivez les relations qui existent entre certaines personnes et cette situation découle également d’un manquement à l’Injonction : “ Tu aimeras ton prochain comme toi-même ”, ce qu’à D.ieu ne plaise. Or, cette expression sévère n’est pas encore suffisante pour décrire l’importance de tout cela et de ce qui en résulte.
Comme je l’ai déjà maintes fois écrit, le verset donne l’assurance que : “ comme le visage se reflète dans l’eau, le cœur de l’homme se reflète dans celui de son prochain ”. Mais, ce verset ne précise pas qui change son cœur le premier(4). Quiconque le fait a le mérite d’être considéré comme un Grand de la Torah, selon l’affirmation bien connue, à ce sujet, de Rabbi Akiva(5). Dès lors, ce Précepte sous-tend le second(6), avec lequel il ne forme qu’une seule et même entité selon le dicton de l’Admour Hazaken, cité au préalable.
On sait, en effet, qu’en mettant en pratique une Mitsva, l’homme devient un réceptacle pour celle-ci, comme l’expliquent différents textes, en particulier le Tanya. Et, point n’est besoin d’en dire plus, tant cela est évident.
Avec ma bénédiction et dans l’attente de vos bonnes nouvelles,
Notes
(1) Voir, à ce sujet, la lettre n°4862.
(2) Le Rabbi lui-même.
(3) Voir, à ce sujet, la lettre n°4890.
(4) Qui fait le premier pas vers l’autre.
(5) Qui dit que : “ Le Précepte ‘tu aimeras ton prochain comme toi-même’ est un grand principe de la Torah.
(6) “ Tu aimeras l’Eternel ton D.ieu ”.