Lettre n° 5056

Par la grâce de D.ieu,
21 Tévet 5717,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je viens de recevoir votre lettre express. Je suis surpris que ceci traîne depuis plusieurs mois déjà et que l’on ne m’en ait pas informé jusqu’à maintenant. Il serait bon que vous vous efforciez de lui rendre visite(1). Sans évoquer directement le passé, vous lui demanderez s’il peut s’engager, de tout son cœur, pour l’avenir, à adopter une vie juive basée sur le Choul’han Arou’h, le respect de toutes les Mitsvot et des dispositions de nos Sages.

Vous lui expliquerez, s’il ne le sait pas, qu’à chaque pas, un homme respectant la Torah se distingue de celui qui n’est pas pratiquant. Vous lui donnerez des exemples, non seulement des Mitsvot, fondamentales ou non, de la Torah, mais aussi des dispositions de nos Sages. Vous préciserez qu’il doit prendre cet engagement non pas devant vous, mais devant le Créateur du monde, Qui le dirige, Duquel nul ne peut se cacher.

S’il prend effectivement cet engagement et le met aussitôt en pratique, en fonction des moyens dont il dispose actuellement, il serait bon de s’adresser ensuite à l’homme qui, selon la perception des yeux de chair, a le pouvoir de décision, pour ce qui le concerne. Vous faites référence à lui, dans votre lettre. Il serait bon de le faire en l’absence des “ conservative ” et, a fortiori, des réformés. Vous lui ferez part de la discussion que vous avez eue avec lui, de son engagement sincère. Et, vous lui demanderez de lui accorder la possibilité de mettre cet engagement en pratique, au cours d’une longue vie, conforme aux enseignements de notre Torah, Torah de vie.

Bien entendu, ceci est uniquement l’idée générale, que vous pourrez moduler en fonction des conditions. Si vous savez, à l’avance, quand vous rencontrerez celui qui prend la décision, il serait bon de le faire savoir ici(2). Vous m’indiquerez également les détails de la discussion que vous avez eue avec lui.

Puisse D.ieu faire que vous parveniez à séparer le bon grain de l’ivraie. Vous connaissez la parabole du fils du roi qui était en prison et la joie de son père, quand il s’en revint chez lui. C’est une évidence.

Dans l’attente de vos bonnes nouvelles,

Pour une certaine raison, l’expédition de la présente a été retardée et, entre temps, j’ai reçu la bonne nouvelle selon laquelle sa peine a été commuée(3). Malgré cela, je ressens le besoin de vous adresser cette lettre qui, à n’en pas douter, vous sera utile.

Notes

(1) Il s’agit, en l’occurrence, d’un homme qui a été condamné à mort, semble-t-il sur la base d’un faux témoignage.
(2) Au Rabbi.
(3) Et allégée.