Lettre n° 502

Par la grâce de D.ieu,
10 Tamouz 5709,

Au grand Rav, distingué ’Hassid, érudit qui craint D.ieu,
le Rav E. E. Hacohen(1),

Je vous salue et vous bénis,

Voici bien longtemps que je n’ai eu de vos nouvelles. J’espère que vous allez bien, de même que tous les vôtres.

En tout état de cause, cela est bien dommage. Nos Sages commentent, de manière allusive, le verset "ceux qui recherchent la calomnie se sont rapprochés, ils se sont éloignés de Ta Torah". Ainsi, ceux qui complotent le mal, que l’on appelle, dans le langage courant, des politiciens, se rapprochent les uns des autres, alors que ceux qui respectent "Ta Torah" sont éloignés l’un de l’autre.

Le fascicule édité à l’occasion du 12-13 Tamouz vient de paraître et je vous en adresse un exemplaire.

J’évoquerai également un sujet qui est d’actualité, ces jours-ci(2). Il est différentes catégories de miracles(3), définies par les commentateurs du Choul’han Arou’h Ora’h ‘Haïm, chapitre 218:

Un miracle survenu à son maître, la relation entre le maître et le disciple étant purement intellectuelle.

Un miracle survenu à son père, auquel on est lié par les vêtements de l’âme et non par la quintessence de celle-ci, comme l’expliquent les écrits du Ari Zal, cités à la fin du second chapitre du Tanya.

Un miracle survenu à soi-même, qui peut cependant diminuer son mérite personnel, comme le dit le traité Chabbat 32a et qui ne procure donc pas une joie entière.

Un miracle survenu à son Rabbi est infiniment plus élevé que toutes les situations précédentes. Car, l’âme du ‘Hassid est une parcelle de l’âme collective du Rabbi. Dès lors, la joie peut être entière.

Puisse D.ieu faire que nous nous réjouissions très prochainement de la délivrance complète et collective, par notre juste Machia’h.

En vous souhaitant tout le bien,

Rav Mena’hem Schneerson,

Notes

(1) Le Rav Efraïm Eliézer Hacohen Yalles, Rav de Philadelphie. Voir les lettres n°176, 528, 532, 612.
(2) Alors qu’est célébrée la fête de la libération du précédent Rabbi des prisons soviétiques.
(3) Le Rabbi note, en bas de page: "Remarque ultérieure: Le Sdeï ‘Hémed, au vingt neuvième chapitre des principes, indique comment fixer une fête pour toutes les générations au jour qu’un miracle est survenu."