Lettre n° 5002

Par la grâce de D.ieu,
3 Tévet 5717,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Après une longue interruption, votre lettre du 12 Kislev m’est parvenue, avec la demande de bénédiction qu’elle contenait et qui sera lue, en un moment propice, près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera.

Vous me faites part de vos griefs contre la Yechiva. Ce point a déjà été discuté avec plusieurs ‘Hassidim. Or, même si l’on se trouve dans un cas incontestable de force majeure reconnue par la Torah, on ne peut pas pour autant être considéré comme si l’on avait agi concrètement. C’est une évidence. Comment votre entourage, dans votre ville, serait-il sauvé par des reproches, des exigences, de longs raisonnements ?

Même si telle personne ne s’acquitte pas de la tâche qui lui est confiée, les autres Juifs ne sont cependant pas dispensés d’agir. Bien plus, on peut même avancer que leur devoir de le faire est accru d’autant, puisqu’ils doivent compenser l’inaction de leur prochain.

Nos Sages disent que “ celui qui en a le mérite reçoit sa part et celle de son ami ”. Or, s’il y a une “ part ”(1), il doit y avoir également une action à accomplir(2).

Puisse D.ieu faire que chacun d’entre vous multiplie les actions pour le Judaïsme, en général, pour la diffusion des sources(3), en particulier. Comme l’enseignent les jours de ‘Hanouka(4), vous le ferez de manière croissante, de jour en jour, avec de l’huile pure, “ à la porte de sa maison, vers l’extérieur ”.

Puisse D.ieu faire que vous accomplissiez tout cela en bonne santé.

Avec ma bénédiction,

Notes

(1) Au sens de récompense.
(2) Car elle ne peut être obtenue gratuitement.
(3) De la ‘Hassidout.
(4) Par la manière dont on allume les lumières de la fête.