Par la grâce de D.ieu,
1er Tévet 5717,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Vous me demandez comment réparer la faute que l’on sait(1). Les livres indiquent que l’on doit multiplier les mots de la Torah et de la prière, en graver un certain nombre en son esprit(2).
De cette façon, même si l’on a une autre pensée, on n’en conserve pas moins ces textes dans sa mémoire. Parmi ceux que vous connaîtrez par cœur, figurera également le discours ‘hassidique intitulé : “ Tu honoreras l’ancien ”, qui se trouve dans le Likouteï Torah, à la fin de la Parchat Kedochim.
Vous vous efforcerez, en particulier, d’exercer une influence positive sur les jeunes, de les rapprocher de la Torah et des Mitsvot. Vous connaissez, en effet, l’enseignement de nos Sages selon lequel “ celui qui enseigne la Torah au fils de son prochain est considéré comme s’il l’avait enfanté ”. Vous donnerez, en outre, de la Tsédaka, tous les jours de semaine, avant la prière du matin et parfois même avant celle de Min’ha.
Vous me dites que votre désir d’étudier la Guemara et les efforts que vous faites pour cela se sont affaiblis. Il y a sûrement là une intervention du mauvais penchant, destinée à établir un lien entre cet affaiblissement et les accomplissements sacrés auxquels vous vous êtes engagé. Comme vous le savez, une Mitsva en attire une autre et non le contraire(3), ce qu’à D.ieu ne plaise. Lorsque l’autre côté(4) verra qu’il n’est pas parvenu à affaiblir votre engagement à l’étude de la ‘Hassidout, ses usages et ses pratiques, il vous laissera.
Vous me demandez si vous devez organiser votre étude en sorte qu’au bout de quelques jours, après avoir appris quelques fois plusieurs pages de Guemara, vous les révisiez et y ajoutiez quelques commentaires. Bien entendu, ceci dépend des capacités de celui qui étudie et de la pratique de son entourage.
Vous devez donc prendre conseil auprès de vos amis, qui vous connaissent et de vos proches. Le point commun à tous est, cependant, le suivant. Il faut avoir une étude plus profonde et une autre, plus superficielle, à la fois de la partie révélée de la Torah et de la ‘Hassidout. Il faut également réviser les Hala’hot applicables à la vie quotidienne, de même que celles du Chabbat et des fêtes. Et, il est bon que l’étude profonde porte sur “ ce que l’on désire en son cœur ”, conformément à l’expression de nos Sages.
Vous me décrivez vos activités et j’en suis satisfait. Sans doute les intensifiez-vous, de temps à autre, conformément à l’Injonction selon laquelle on connaît l’élévation, dans le domaine de la Sainteté. Vous venez d’être nommé surveillant et dirigeant de l’une des activités participant à la diffusion(5). Puisse donc D.ieu faire que vous soyez vous-même imprégné et que vous imprégniez les autres, avec une ardeur accrue, en accomplissant toutes les actions nécessaires pour cela.
Votre récompense(6) est précisée au début du Torah Or, qui dit : “ Son cerveau et son cœur seront mille fois plus affinés ”(7).
Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,
Notes
(1) L’émission séminale en pure perte.
(2) Voir, à ce sujet, la lettre n°4972.
(3) Une Mitsva ne peut empêcher l’accomplissement d’une autre.
(4) Les forces du mal.
(5) Des sources de la ‘Hassidout.
(6) Pour s’être consacré aux autres.
(7) De sorte que l’étude peut être mille fois plus fructueuse.