Par la grâce de D.ieu,
11 Kislev 5717,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du 10 Kislev, date de la libération de l’Admour Haémtsahi, dans laquelle vous faites allusion aux ‘Hassidim ‘Habad, aux ‘Hassidim en général et à leur relation avec leur prochain(1).
En la matière, des instructions ont été données à tous les ‘Hassidim et, plus généralement, à tous les Juifs, par l’Admour Hazaken, fondateur de ‘Habad, dans le chapitre 32 du Tanya. Et, le discours ‘hassidique intitulé “ Enrôlez ”, dans son Likouteï Torah, l’explique encore plus clairement. Cette idée est également exprimée, en des termes enflammés, par le Séfer Ha Mitsvot de son petit-fils, le Tséma’h Tsédek, à la Mitsva de l’amour du prochain.
A l’occasion de la date lumineuse du 19 Kislev(2), qui approche, vous consulterez également Iguéret Ha Kodech, de l’Admour Hazaken, qu’il rédigea à la suite de l’emprisonnement auquel il avait été condamné à la suite d’une dénonciation. Ce texte dit : “ Voici l’objet de mon propos… Tous les ‘Hassidim doivent savoir... ”.
Or, s’il leur donnait un tel avertissement(3), combien plus doit-il en être ainsi pour tous les Juifs(4), surtout quand la divine Providence a fait qu’ils se rencontrent. En effet, n’est-il pas remarquable que l’Admour Hazaken, dans une lettre bien connue, rapporte qu’il a été libéré alors qu’il récitait le verset : “ Il a libéré mon âme dans la paix ” ? Or, la fin de ce même verset est : “ Ils étaient nombreux avec moi ”. C’est une évidence.
J’ai donné une explication relativement longue à propos de ce qui n’est qu’une évidence, car je suis surpris par le contenu de votre lettre et par sa conclusion selon laquelle vous êtes moralement troublé par cette situation.
J’espère que vous participerez à la réunion des ‘Hassidim, le 19 Kislev, fête de la libération de l’Admour Hazaken. Nos Sages disent, en effet, que le fait de partager un repas rapproche. Combien plus le fait-il pour ceux qui sont d’ores et déjà proches.
Dans l’attente de vos bonnes nouvelles,
Notes
(1) Qui n’est pas aussi profonde que celle qui existe entre les ‘Hassidim eux-mêmes. Voir, à ce sujet, la lettre n°4981.
(2) Date de la libération de l’Admour Hazaken des prisons tsaristes.
(3) D’aimer les Juifs les plus éloignés.
(4) Qui ne sont pas éloignés.