Lettre n° 4901

Par la grâce de D.ieu,
4 Kislev 5717,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du 25 ‘Hechvan et au télégramme qui l’a précédée. Puisse D.ieu faire que vous m’annonciez bientôt de bonnes nouvelles de vos actions concrètes. Pour l’heure, en effet, le protocole que j’ai reçu de la direction ne parle que de préparatifs, de départager les différentes opinions, des raisonnements envisageables.

Vous connaissez la Michna selon laquelle l’acte est essentiel. Vous savez aussi que, si l’on se trompe sur une Michna, on doit recommencer, car une telle erreur n’a pas de sens, compte tenu de l’évidence.

Il est clair qu’en temps normal, je ne vous aurais pas écrit, mais, depuis plusieurs mois, on parle, on se prépare, on établit des programmes. Or, l’action a des proportions réduites, sans aucune commune mesure avec le besoin du moment, ou même les paroles prononcées à propos de ces actions. Il y a donc lieu de s’inquiéter pour l’avenir, beaucoup plus que dans les domaines où l’on n’a pas de références, dans le passé. C’est bien évident.

Nous sommes entrés dans le mois de Kislev, celui des miracles, de la victoire de ce qui concerne ‘Habad et de tout ce qui est lié à cela. Puisse donc D.ieu faire qu’il y ait un changement, en la matière, une modification d’une extrême à l’autre, qu’à l’avenir, vous intensifiez votre mission sacrée, comme doivent le faire les jeunes de l’association ‘Habad. L’assurance nous a été donnée qu’en pareil cas, on connaîtrait la réussite.

Chaque jour, chaque heure, chaque instant qui passe est perdu. Or, le temps perdu ne peut être retrouvé et, en l’occurrence, vous renforcez le fait établi, l’inactivité qu’il y a eu jusqu’à maintenant et, à ce propos, nos Sages constatent, de manière pathétique, que “ ce qui devait être fait n’a pas été fait ”. Il y a, à ce propos, un récit merveilleux de Rabbi Yo’hanan Ben Zakaï, qui conclut : “ Soyez heureux, enfants d’Israël ”. Vous consulterez, à ce sujet, le traité Ketouvot 66b.

J’ai dit, par l’intermédiaire du distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, le Rav Chmouel Blizinski, qu’il faut agir, mener une guerre offensive. Je parlais de guerre, mais il est clair que celle-ci doit être agréable et pacifique. Et, la causerie soulignait qu’au fond de lui, chaque Juif désire accomplir pleinement les Mitsvot du Saint béni soit-Il, comme le tranche le Rambam, à la fin du chapitre 2 de ses lois du divorce.

L’Injonction : “ Connais le D.ieu de ton père et sers-Le ” est un Précepte de haute importance, qui, bien plus, surpasse toutes les Mitsvot, comme le souligne le Kountrass A’haron, à la page 156b. Bien plus, chaque cœur le désire sincèrement, au moins quelque peu, comme l’explique le Tanya, au chapitre 41, page 58a. Tous ceux qui s’efforceront de rapprocher les autres et de leur apporter la conscience du “ D.ieu de ton père ” le désirent eux-mêmes profondément.

Comme vous me le demandez, je mentionnerai tous ceux que vous citez près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Nous sommes entrés en Kislev, le mois des miracles et de la victoire de l’Admour Hazaken et, avec lui, de tous ceux qui lui sont attachés et liés, en tout ce qui les concerne. Vous donnerez donc de bonnes nouvelles de tout cela et de tout ce qui concerne ‘Habad, d’une façon ou d’une autre.

Vous avez sûrement préparé le programme qui convient afin de profiter des jours du mois de Kislev qui approche, dans toute la mesure du possible.

Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,