Par la grâce de D.ieu,
25 Mar ‘Hechvan 5717,
Brooklyn,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav Moché(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu le livre Kiryat Séfer(2), qui a été édité avec “ les anses du panier ”(3). Soyez félicité pour votre diffusion de l’enseignement des premiers Sages, qui sont comparés aux anges et aux hommes(4). Le Chneï Lou’hot Ha Berit(5) explique que le nom de l’homme, Adam, est de la même racine que : “ Je m’identifierai (Adamé) au Très Haut ”. De fait, “ les premiers Sages faisaient don d’eux-mêmes pour sanctifier le Nom de D.ieu ”, comme l’indique le traité Bera’hot 20a.
Grande est l’étude qui conduit à l’action, aux instructions concrètement applicables, dans le comportement de ceux qui craignent la Parole de D.ieu, de nos jours. Vous consulterez, à cette référence(6), le commentaire de Rachi : “ Ceci s’applique également à celui qui s’humilie pour sanctifier le Nom de D.ieu ”.
En signe d’amitié, j’ai feuilleté rapidement ce livre, quand je l’ai reçu. Vous trouverez ci-après quelques notes.
Avec ma bénédiction de réussite dans votre mission consistant à renforcer et à diffuser le Judaïsme véritable, à élever le sort de la Tradition d’Israël,
N. B. : Au début de l’introduction du livre :
“ Il m’a égaré ” : Dans le quatrième paragraphe de votre introduction, vous citez une preuve de la date à laquelle ce livre a été rédigé, selon vous, “ quand les Juifs furent expulsés de France. Bien que son auteur n’ait pas été parmi les exilés, il traite de l’ensemble ”.
D’après cela, on ne comprend pas ce qui est dit ensuite, dans l’introduction de l’auteur : “ Il a placé les fils et les filles des réfugiés en captivité. Ils ont été renvoyés de l’héritage du pays de la biche, pendant de nombreux jours ”. Et, l’on trouve, par la suite, plusieurs expressions allant en ce sens également(7).
A mon sens, d’autant que vous dites vous-même que l’auteur “ traite de l’ensemble ”, son but était d’expliquer pourquoi l’on ne trouvait pas, à l’époque, un Séfer Torah corrigé de la manière qui convient, ce qui rendit nécessaire son livre.
Une telle situation s’explique, en fait, parce que les Juifs partirent en exil et en furent meurtris. C’est pour cela qu’il est dit : “ D.ieu m’a égaré de la maison de mon Père ”, c’est-à-dire d’Erets Israël. Ceci permet de comprendre tout ce qui a été dit.
Page 41, seconde partie :
“ Pour son nom ” signifie pour la Torah d’Israël et les Noms de D.ieu sont écrits pour la sainteté de Son Nom. A la fin de cette partie, il est dit : “ Pour la Torah de Moché ”.
Il y a lieu de penser qu’il n’y a pas de différence entre les expressions : “ Torah de Moché ”, comme le dit le Roch et “ Torah d’Israël ”, selon le Séfer Mitsvot Gadol. C’est pour cela que toutes deux sont citées ici.
On peut, toutefois, s’interroger, car :
A) pourquoi l’auteur penserait-il qu’il n’est pas suffisant de dire, tout simplement, “ Torah ” et
B) d’où déduit-il que la sainteté est spécifique aux Noms de D.ieu ?
Sur ces deux points, on consultera le Tour et Choul’han Arou’h, Ora’h ‘Haïm, chapitre 32 et Yoré Déa, chapitre 274, avec les références qui y sont citées.
A la fin de l’ouvrage :
Il s’agit ici des Sidrot Matot et Masseï, avec les paroles de Yermyahou(8) et le Chabbat précédant Tichea Be Av(9) quand on sépare Matot et Masseï(10).
Cela voudrait dire que, si l’on ne sépare pas Matot et Masseï, on aurait seulement deux Haftarot de remontrance(11) et l’on dirait alors une Haftara similaire(12), le Chabbat Parchat Pin’has, bien que celui-ci appartienne aux trois semaines(13).
Notes
(1) Le Rav M. Herschler, de Jérusalem.
(2) De Rabbi Mena’hem Meïri, sur les lois du Séfer Torah, des Tefillin et de la Mezouza.
(3) Un index et des références.
(4) Nos Sages disent : “ Si les premiers Sages sont comme des anges, nous sommes comme des hommes. Si les premiers Sages sont comme des hommes, nous sommes comme des ânes ”.
(5) A la page 3a.
(6) Dans le traité Bera’hot 20a.
(7) Montrant que l’auteur vécut longtemps après cette expulsion.
(8) Qui sont la Haftara de ce Chabbat.
(9) Celui de la Parchat Devarim suivant Matot et Masseï.
(10) Pour les lire en deux Chabbats différents.
(11) Alors que trois sont nécessaires.
(12) Qui n’est pas liée à la remontrance.
(13) De commémoration de la destruction du Temple, du 17 Tamouz au 9 Av.