Lettre n° 4862

Par la grâce de D.ieu,
24 Mar ‘Hechvan 5717,
Brooklyn,

Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav Its’hak(1),

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du 14 ‘Hechvan et à celle qui la précédait, dans lesquelles vous me posez les questions suivantes :

A) Un traitement médical peut-il être administré uniquement à un malade ou bien est-il permis de se servir de médicaments préventifs, renforçant la santé afin que l’on ne soit pas malade ?

On peut vérifier chaque jour que les Grands et les dirigeants d’Israël pratiquent de la sorte. Vous consulterez également les lois des opinions du Rambam, au chapitre 4. Et, le verset dit clairement que “ toute la maladie…(2), Je ne la placerai pas sur toi, car Je suis l’Eternel Qui te guéris ”.

Ceci s’appelle également un traitement.

B) Est-il permis d’utiliser les substances que l’on injecte dans le corps ? Votre question porte vraisemblablement sur celles qui ne sont pas cachères.

Là encore, on peut observer chaque jour que des personnes animées par la crainte de D.ieu adoptent un tel comportement, sans le moindre doute. En effet, on peut se servir des substances qu’il est interdit de consommer, mais dont il est permis de profiter.

C) Quelle position adopter pour le vaccin de Salk(3) que l’on administre désormais systématiquement aux enfants ?

Celui-ci a été adopté ici, depuis plusieurs mois, y compris, comme je le disais, dans les cercles les plus orthodoxes. Et, l’on ne se pose pas de question, par exemple pour sa Cacherout. Bien entendu, il faut vérifier que le vaccin utilisé émane d’un bon laboratoire, digne de confiance.

Vous gardez sûrement vos études de la partie révélée de la Torah et de la ‘Hassidout et vous les développez, de temps à autre, conformément à l’Injonction selon laquelle “ on connaît l’élévation, dans le domaine de la Sainteté ”.

Il est clair que la transfusion sanguine est un problème indépendant. Dernièrement, elle est devenue pratique courante et elle se répand de plus en plus. Or, on ne cherche pas à savoir qui est le donneur bien que, logiquement, l’effet en est plus négatif que ce qui est décrit par le Choul’han Arou’h, Yoré Déa, fin du chapitre 1, paragraphe 7, dans la note. Peut-être ne cherche-ton pas à le savoir parce que, bien souvent, la transfusion concerne une personne en danger ou, tout au moins, bien malade. De plus, on ne la pratique qu’une seule fois, ce qui n’est pas le cas du cas décrit par le Choul’han Arou’h.

A ce propos, la saignée, qui est décrite par le Talmud, est pratiquée, de façon générale, sur quelqu’un qui est en bonne santé.

Concernant les lois médicales, vous consulterez le Choul’han Arou’h, Yoré Déa, chapitres 155 et 336.

A notre époque, l’étude de l’enseignement profond de la Torah est celle de la ‘Hassidout, comme cela est expliqué par ailleurs. Il serait bon que vous commenciez par la troisième partie du Tanya, puis par la seconde. Vous apprendrez ensuite le Kountrass Ou Mayan et le Dére’h Mitsvoté’ha, du Tséma’h Tsédek.

Vous demandez qui peut faire fonction de guide spirituel, dans votre entourage. Le Choul’han Arou’h précise quelle est la Hala’ha, en la matière. Il dit qu’un pauvre est lui-même tenu de donner de la Tsédaka. Et, il en est de même pour la Tsédaka spirituelle.

La Michna précise, en ces termes, le rôle de chacun : “ J’ai été créé pour servir mon Créateur ” et le Choul’han Arou’h explique de quelle manière on peut le faire. Vous en consulterez la partie Ora’h ‘Haïm, au chapitre 231. Bien évidemment, vous devez mener votre action en fonction de vos capacités et de votre entourage.

Avec ma bénédiction,

Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,

Notes

(1) Le Rav I. Weil, de Sadé Elyahou. Voir, à son sujet, la lettre n°4334.
(2) Que J’ai placée en Egypte.
(3) Contre la poliomyélite. Voir, à ce sujet, les lettres n°4034, 4998, 5115, 5131 et 5203.