Par la grâce de D.ieu,
21 Mar ‘Hechvan 5717,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre de ce jeudi. Je suis surpris qu’il y ait une telle interruption entre vos lettres et que vous exposiez brièvement ce qui aurait dû être détaillé, c’est-à-dire les points concernant la Torah, les Mitsvot et surtout ce qui concerne le groupe des ‘Hassidim.
Vous m’indiquez les raisons et les explications qui vous on conduit à opter pour la Che’hita et à ne pas vous consacrer à “ ma vigne ”(1), comme il l’aurait fallu. J’ai déjà réagi à cela en différents endroits, en m’adressant à plusieurs ‘Hassidim. Il n’est pas certain que les arguments avancés, en la matière, soient véritables, intégralement ou partiellement. Et, même s’ils le sont pleinement, qu’en résulte-t-il pour l’accomplissement de la mission véritable et profonde de chaque Juif, exprimée par la Michna : “ J’ai été créé pour servir mon Créateur ” ?
Le Tséma’h Tsédek a expliqué que “ nous sommes des travailleurs du jour ”, chargés d’apporter la clarté. Or, même à propos d’un cas de force majeure, la Hala’ha dit : “ On ne peut pas considérer cette action comme si elle avait été réalisée ”.
On sait ce qu’est un véritable serviteur. Pour lui, peu importe qui a mis en pratique la Volonté du Maître, pourvu qu’elle soit accomplie. Pour autant, on peut se demander qui d’entre nous a atteint un tel niveau. Le moyen de le vérifier est le suivant. Adopte-t-on la même attitude de renoncement pour ce qui concerne les besoins matériels et physiques(2) ou bien le fait-on uniquement pour ce qui a trait à la spiritualité et à l’âme ?
Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,
Notes
(1) A l’enseignement dans les écoles ‘Habad.
(2) Au point de ne plus faire de différence entres ses propres possessions et ceux des autres.