Par la grâce de D.ieu,
20 Mar ‘Hechvan 5717,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à vos lettres de la veille du Chabbat et à la précédente, de jeudi, dans laquelle vous évoquez la réparation de ce que l’on sait.
Comme chaque fois qu’il s’agit de réparer, il convient, en premier lieu, de prendre une bonne résolution pour l’avenir et, selon les termes du Rambam, de “ ne plus commettre cette folie ”.
Pour réparer le passé, il faut multiplier les mots de la Torah, en particulier ceux de la Michna et de l’enseignement profond de la Torah, c’est-à-dire de la ‘Hassidout. Ceux-ci seront gravés dans votre esprit, de sorte qu’ils se trouveront dans votre mémoire, même lorsque vous n’y penserez pas. Différents textes expliquent tout cela, en particulier le Likouteï Torah de l’Admour Hazaken, à la fin de la Parchat Kedochim.
Comme vous le savez, il est bon également de donner, chaque jour de semaine, quelques pièces à la Tsédaka.
Il faut, en outre, s’efforcer de contribuer à donner une bonne éducation aux enfants juifs, de la manière qui convient. Cet effort doit être physique, moral et financier.
En revanche, vous devez savoir ce que dit l’Admour Hazaken, au début du troisième chapitre d’Iguéret Ha Techouva, à propos des jeûnes, dont il est question dans différents livres : “ Tout cela concerne un homme en bonne santé. Dans nos générations, en revanche… ”.
De fait, on peut voir l’effet que le jeûne exerce sur la santé et, en conséquence, sur la compréhension et la réflexion. En la matière, les inconvénients l’emportent sur les avantages.
Aussi, conformément au dicton du Rabbi Maharach, imprimé dans le Toledot Maharach, à la page 72, il est bon de jeûner en s’empêchant de prononcer des paroles négatives, ce qui constitue bien une mortification. Bien plus, généralement, celle-ci est plus forte que la souffrance éprouvée quand on ne mange pas et que l’on ne boit pas. On peut le vérifier concrètement.
J’espère qu’en appliquant tout cela, vous observerez vite une amélioration significative, puis que, de temps à autre, celle-ci se renforcera. Bien entendu, il ne faut pas s’affecter des arguments divers et variés présentés par le mauvais penchant, dans sa lutte, certains même se réclamant de la crainte de D.ieu. Il vous conseillera, par exemple, au lieu de réaliser tout cela, de vous isoler, de jeûner, de vous mortifier.
Du fait de nos fautes, en notre génération orpheline, on peut observer les conséquences d’un tel comportement qui, bien souvent, a pour effet ce qui va à l’encontre de l’objectif et du résultat escomptés. Vous devez comprendre ce que je veux dire.
Je vous adresse ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela.
Vous envisagez différentes possibilités, concernant votre installation et la manière de gagner votre vie. Pour cela, vous prendrez conseil auprès de vos amis se trouvant sur place, qui connaissent vos capacités. D.ieu leur inspirera le conseil juste, qui sera bon pour vous, matériellement et spirituellement.