Par la grâce de D.ieu,
18 Mar ‘Hechvan 5717,
Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav Yaakov Eliézer(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du 25 Tichri. Je suis surpris qu’il y ait une aussi longue interruption entre vos courriers. J’en suis d’autant plus étonné que nous entrons dans une année nouvelle, ce qui doit avoir pour conséquence une multiplication des activités. Selon un proverbe(2) bien connu, “ tout le processus se déroule de la manière dont il a été engagé ”. Bien plus, vous possédez une institution nouvelle, le Beth Rivka(3). Or, précisément en ce moment, les ‘Hassidim réduisent leur correspondance !
J’en viens à votre question :
A) Comment réparer ce qui s’est passé à Sim’hat Torah ? En effet, quelques personnes venues participer aux Hakafot y sont arrivées en voiture.
La réparation est très simple et je suis surpris que, cette année encore, vous ne l’ayez pas fait. Quelques jours avant la fête, vous devez faire paraître une annonce dans les journaux qui, dans la mesure du possible, comprendra également les heures des Hakafot. Dans cette annonce, vous préciserez qu’il est, bien entendu, interdit d’emprunter un véhicule, pendant le Chabbat et les fêtes. Vous montrerez le paradoxe que constitue la participation à une célébration de la Torah en adoptant un comportement qui va à l’encontre de celle-ci.
B) Vous évoquez la montée à la Torah de personnes dont il n’est pas certain qu’elles respectent la Torah et les Mitsvot.
Cette question m’a déjà été posée, une fois, par la synagogue Ohaleï Yossef Its’hak de Melbourne. J’ai alors répondu et ce que j’ai dit reste valable.
La décision, en la matière, dépend de plusieurs points, du comportement de celui qui veut monter à la Torah, des personnes qui sont présentes à la synagogue et de l’effet que ceci exercera sur elles. Tous ces éléments doivent être pris en compte chaque fois que l’on est en public.
Après avoir clarifié ces points, ceux qui se trouvent sur place prendront une décision. Toutefois, nos Sages disent que “ la main droite(4) rapproche et la main gauche(5)…(6) ”. C’est la position qu’il convient d’adopter, en la matière, surtout quand il n’est pas certain qu’il soit nécessaire de repousser, pas même de la main gauche. En effet, il a été dit(7) que “ ses voies sont des voies agréables et tous ses chemins sont paix ”.
Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,
Notes
(1) Le Rav Y. E. Herzog, de Melbourne, Australie. Voir, à son sujet, les lettres n°4665 et 5055.
(2) Voir, à ce sujet, la lettre n°4761.
(3) Voir, à ce sujet, la lettre n°4747.
(4) La plus forte.
(5) La plus faible.
(6) Repousse. Le Rabbi ne souhaite pas écrire en toutes lettres ce mot sévère.
(7) A propos de la Torah.