Par la grâce de D.ieu,
6 Tichri 5717,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre de la veille de Roch Hachana.
Il a été dit, à propos de cette période : “ Recherchez D.ieu quand on peut Le trouver. Invoquez-Le quand Il est proche ”. Bien entendu, seul D.ieu Lui-même peut dire comment il est possible de Le rechercher, car nos pensées ne sont pas les Siennes et Ses voies ne sont pas les nôtres. Dans Sa grande bonté, Il nous a enseigné Sa sainte Torah, Torah de vie, qui délivre des enseignements pour la vie, qui permet d’avoir une existence basée sur la Torah et le Choul’han Arou’h. C’est uniquement de cette façon qu’un Juif peut être heureux, matériellement et spirituellement.
Combien plus un jeune couple, venant de se marier, un homme et une femme commençant leur vie commune, doivent-ils la baser sur la Torah et les Mitsvot. Il est impossible et même inconcevable que cet homme et cette femme attendent, pour le faire, d’en comprendre tous les aspects. Car, le temps s’écoulerait alors inutilement.
Une image permettra de le comprendre, celle d’un malade, dans un état critique, qui s’entêterait à vouloir lui-même apprendre la médecine et refuserait de suivre le traitement du spécialiste tant qu’il n’a pas achevé ses propres études.
S’il en est ainsi pour une partie du corps et pour ses besoins, combien plus est-ce le cas pour les besoins de l’âme, faisant disparaître ses manques. A chaque époque, les Sages d’Israël ont délivré des enseignements, à ce sujet et il est clair que cela vous concerne également, certes avec bienveillance, mais aussi avec toute la détermination qui convient.
Vous deux ensemble et chacun d’entre vous, devez donc dire : “ nous ferons ” et seulement ensuite “ nous comprendrons ”, accomplir les Préceptes du Créateur. En en prenant la décision et en faisant que “ nous ferons ” précède “ nous comprendrons ”, vous hâterez votre compréhension effective.
Quiconque prend connaissance de l’histoire du peuple d’Israël s’aperçoit que les groupes et les cercles qui n’ont pas pleinement accepté la Torah et les Mitsvot, se sont écartés de sa voie, largement ou même seulement quelque peu, qu’ils se sont réduits, au point de disparaître complètement de parmi les Juifs. Ils sont de moins en moins nombreux et, de certains, il ne reste pas même un survivant.
Ceux qui ont surmonté les épreuves de toutes les époques, qui existent encore sont ceux qui respectent la Torah et les Mitsvot. Certes, du fait de nos nombreuses fautes, il y a, en chaque génération, des personnes qui s’écartent du chemin de la Torah, étant incapables de résister à leur mauvais penchant et de maîtriser leurs passions. Au bout d’un certain temps, ils accèdent à la Techouva ou, ce qu’à D.ieu ne plaise, connaissent une chute de plus en plus grande. Ainsi, la Michna dit que “ une faute en attire une autre ”. Il est sans doute inutile d’en dire plus.
Il n’est sûrement pas nécessaire de souligner que, pour ce qui touche à l’âme et conditionne globalement l’avenir, on ne doit pas tenir compte des moqueurs extérieurs. On a conscience, en effet, que c’est là la base, pour de nombreuses années, pour des décennies de vie future. Bien plus, une large part de ceux qui se moquent adoptent cette attitude parce qu’ils ont eux-mêmes été amèrement déçus de leurs propres idéaux, qu’ils sont jaloux de voir un homme ou une femme se maintenant fortement dans sa foi et possédant la paix intérieure de l’âme.
Bien évidemment, tout ceci s’adresse, de la même façon à votre épouse. Vous formez un couple marié et, à ce titre, chacun de vous est appelé “ moitié de corps ”. Ensemble, vous pouvez bâtir une maison intègre et vertueuse, si vous le désirez réellement. Tout ne dépend que de votre volonté.
Avec ma bénédiction afin de donner au plus vite de bonnes nouvelles de tout cela et d’être définitivement scellés pour une bonne année,