Par la grâce de D.ieu,
4 Tichri 5717,
Brooklyn,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre aux
besoins communautaires, le Rav Moché Ha Cohen(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je viens de recevoir votre lettre, de la veille de Roch Hachana, me demandant une bénédiction. Celle-ci sera lue, en un moment propice, près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, chef d’Israël. A n’en pas douter, il invoquera la miséricorde divine pour le contenu de cette demande de bénédiction.
Puisse D.ieu faire que vous me donniez bientôt de bonnes nouvelles de tout cela, de même que de ce qui concerne la synagogue que vous dirigez, par un effet de la divine Providence. Il est dit, à propos des réalisations communautaires comme des préoccupations personnelles, que “ tu placeras des juges et des policiers en toutes tes portes ”, ce qui fait aussi allusion aux “ portes ” du corps(2).
Le Chneï Lou’hot Ha Berit fait allusion à cette idée, à la fin de la Parchat Choftim et vous trouverez une longue explication, à ce sujet, dans le discours ‘hassidique que je vous joins(3). Enfin, la conclusion de la Paracha dit : “ Afin que tu vives et hérites de la terre ”. Il faut donc accomplir tout cela avec enthousiasme, à la manière d’un héritage, duquel la Guemara dit qu’il n’a pas d’interruption(4).
Vous avez sûrement reçu, en son temps, ma lettre vous souhaitant une bonne année.
Avec ma bénédiction afin que vous soyez définitivement scellé pour une bonne année,
M. Schneerson,
Notes
(1) Le Rav M. Shayevitch, de Chicago. Voir, à son sujet, la lettre n°4350.
(2) En particulier les yeux, la bouche et les oreilles.
(3) Voir le discours ‘hassidique intitulé Choftim du Rabbi Maharach, prononcé en 5633 (1873), paru aux éditions Kehot en 5716 et le Séfer Ha Maamarim 5716, à la page 559.
(4) L’héritier prend la place de celui qui le fait hériter, sans aucune interruption.