Par la grâce de D.ieu,
24 Elloul 5716,
Brooklyn,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
aux multiples accomplissements, empli d’ardeur,
le Rav Amram(1) Chlita,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai fais connaissance, avec plaisir, du Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, a de bons comportements, le Rav Ouryel Zimmer(2). A ma demande, il vous a rendu visite et il a évoqué avec vous la diffusion de la ‘Hassidout dans les cercles et les milieux sur lesquels s’exerce votre influence(3).
Dans notre discussion, il a été question de la lignée de laquelle vous êtes issu. En effet, vous descendez de nos saints maîtres, en particulier du Tséma’h Tsédek et sans doute leur êtes-vous également attaché. Or, la sainteté ne quitte pas le lieu où elle se révèle. Elle se transmet aux enfants et aux petits-enfants et elle prend la forme de la grâce, de la sagesse.
Et, s’il en est ainsi pour la grâce et la sagesse physiques, combien plus est-ce le cas pour la grâce et la sagesse morales. Il convient, en particulier, d’étudier leur enseignement, qui est éternel et à propos duquel il est dit : “ Ma Parole est comme le feu ”, purifiant de tous les voiles et de tous les obstacles, bien plus que l’eau. En effet, nos Sages disent, au traité Sanhédrin 39a, que “ l’immersion essentielle est celle du feu ”.
Nous sommes à la fin de l’année et, très bientôt, commencera une nouvelle année. D’après les paroles de l’Admour Hazaken, au chapitre 14 d’Iguéret Ha Kodech, une lumière nouvelle, issue de la Sagesse supérieure, n’ayant encore jamais éclairé le monde, se révèle et brille, chaque année, dans le monde céleste comme dans le monde terrestre. Les créatures inférieures en tirent leur vitalité.
Je formule donc la proposition suivante. Il serait particulièrement judicieux que la nouvelle année commence, dès Roch Hachana, par l’introduction d’une étude publique de la ‘Hassidout, dans un endroit auquel tous ont accès, les synagogues, les maisons d’étude, les Yechivot sur lesquelles vous exercez votre influence. En effet, de façon générale, la Torah est la lumière, mais aussi le réceptacle pour intégrer et unir les lumières et les bénédictions célestes.
Dans la mesure du possible, ils serait bon et judicieux que cette étude commence, au moins pour une journée, encore en 5716. En effet, une journée de l’année est considérée comme toute l’année. Pour quelqu’un comme vous, je suis convaincu qu’il est inutile d’en dire plus.
Puisse D.ieu faire que cette année soit celle de notre délivrance véritable, grâce à l’étude et à la diffusion des sources(4), entrée en matière, préparation et réceptacle de l’accomplissement du verset : “ La terre s’emplira de connaissance de D.ieu comme l’eau recouvre le fond de la mer ”, de la révélation du l’enseignement du Machia’h, qu’il délivrera à tous et qui transcendera la Torah que nous possédons à l’heure actuelle, comme l’expliquent nos Sages, dans le Midrach Kohélet Rabba, au chapitre 11, commentant le verset : “ Il y en aura deux ”.
A l’occasion de la nouvelle année, qui approche, pour nous et pour tout Israël, pour le bien et pour la bénédiction, j’exprime ma bénédiction, à vous et à tous les vôtres, afin que vous soyez inscrits et scellés pour une bonne et douce année, matériellement et spirituellement.
Avec mes respects et ma bénédiction,
N. B. : J’ai compris de ce que m’a dit le Rav Zimmer que vous n’acceptez pas certains points et y êtes même opposé. A n’en pas douter, cela ne vous empêchera pas de réaliser ce qui vient d’être dit et ne le retardera même pas. En effet, le Rambam(5) souligne, comme vous le savez, qu’il faut accepter la vérité de celui qui la dit.
En l’occurrence, je ne fais que transmettre les enseignements et les idées de nos maîtres, le Baal Chem Tov et l’Admour Hazaken, qui firent don de leur propre personne pour que l’on étudie la partie profonde de la Torah. Ils ont demandé qu’on la transmette, après eux, à ceux qui boivent leur eau, au sein de tout le peuple d’Israël, afin que chacun agisse, en la matière, dans toute la mesure du possible. Et, celui qui peut…(6).
Notes
(1) Le Rav A. Blau, de Jérusalem, chef des Natoureï Karta.
(2) Voir, à son sujet, la lettre n°4447.
(3) Voir la lettre précédente.
(4) De la ‘Hassidout.
(5) Dans son introduction à ses huit chapitres. Voir, à son sujet, la lettre n°4633.
(6) Agir, mais ne le fait pas, est considéré comme ayant mal agi.