Par la grâce de D.ieu,
23 Elloul 5716,
Brooklyn,
A madame Z. Althuis, madame G. Gansburg
et madame B. Zalmanov(1),
Je vous bénis et vous salue,
Je fais réponse à votre lettre du 8 Elloul, avec ce qui y était joint, de même qu’à votre question, posée par télégramme, qui m’a été répétée par le ‘Hassid, Rav Raphaël Cohen.
En fait, vous devez vous-même apporter une réponse à cette question, car tout dépend du caractère de celles qui se consacrent à ces activités(2). On a observé concrètement et l’on voit encore actuellement que l’on introduit des actions requérant un certain financement, alors que la subvention accordée est largement inférieure à celle qui existe chez les autres. Or, si l’on agit avec l’énergie qui convient, sans laisser de place au doute, sans s’affecter de ceux qui demandent pourquoi et pour quelle raison, on connaît la réussite. Bien plus, les difficultés sont bien moins importantes que ce que l’on imagine, d’emblée.
Il en est de même pour ce qui vous concerne. Une large part du financement est déjà disponible. Si vous travaillez sans vous décourager, il est certain que vous réussirez à créer cette institution. Il ne faut donc pas se soucier des difficultés, surtout au début. Il ne faut pas s’affecter devant ceux qui se moquent. Plus l’accomplissement est important et plus il y aura des moqueurs. Bien plus, certains se moquent parce qu’ils sont jaloux, sans oser le dire.
Vous évoquez le profil des enseignantes et des monitrices.
J’ai déjà dit, à différentes occasions, qu’il existe une interaction entre toutes les institutions ‘Habad. Une faiblesse dans un point essentiel, chez l’une, se trouvera donc multipliée dans toutes les autres. Or, un homme juge en fonction de ce qu’il observe de ses yeux. Il ne réfléchit pas pour essayer de sonder les cœurs. S’il voit que l’on a recruté une monitrice issue d’un certain milieu, il en déduira clairement qu’il peut en faire de même et il diffusera largement cette position, sans se demander s’il y avait des conditions particulières, si la candidate possédait des qualités spécifiques.
En conséquence, et comme je l’ai écrit, il est indispensable, pour ce séminaire de jeunes filles, de ne faire aucune concession, en tout ce qui concerne la crainte de D.ieu, surtout dans une école, en général et dans une institution ‘Habad, en particulier, que l’on observe très attentivement(3), surtout quand on recherche les insuffisances. C’est bien évident.
Vous me dites, dans votre lettre, qu’il y a des candidates(4) qui sont pleinement acceptables et pour lesquelles aucune question ne se pose. Il est bien évident que la priorité doit leur être accordée.
Je vous adresse ma bénédiction de réussite dans votre mission sacrée, que vous assumerez avec largesse d’esprit.
Dans l’attente de vos bonnes nouvelles,
Notes
(1) Voir, à leur sujet, la lettre n°4526.
(2) Il s’agit de la création d’un séminaire de jeunes filles. Voir, à ce propos, la lettre n°4526.
(3) Textuellement “ avec sept yeux ”.
(4) Pour être enseignante ou monitrice.