Par la grâce de D.ieu,
21 Mena’hem Av 5716,
Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Alexander Sender(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai reçu votre lettre du 15 Mena’hem Av, qui faisait suite à un silence particulièrement long. Ce jour est celui de la pleine lune la plus parfaite(2). C’est la raison pour laquelle “ il n’était pas de fêtes pour Israël comme Yom Kippour et le 15 Av ”.
La ‘Hassidout en énonce la raison. Cette date fait suite à l’immense chute qui s’est produite auparavant. Et, comme en toute chose, on peut trouver ici un enseignement pour le service de D.ieu. La réflexion à la chute doit conduire vers l’élévation la plus considérable, que l’on n’aurait pu obtenir par un effort progressif.
Bien évidemment, cette chute doit être appréciée en fonction du niveau de chacun, car nos Sages disent bien : “ Moi, par exemple…(3) ”. Vous consulterez également l’introduction et la conclusion du Chaar Ha Y’houd Ve Ha Emouna.
Et, vous connaissez la causerie de mon beau-père, le Rabbi, soulignant la nécessité de la Techouva également pour le Juste, si celui-ci n’a pu accomplir la mission qui lui était impartie, même du fait d’un cas de force majeure ou bien d’une maladie. Or, la réussite de l’action menée est accrue par la joie. Cette dernière est donc également nécessaire, en la matière.
Vous me dites que vous avez pu convaincre un éducateur de délivrer un enseignement conforme à la sainteté des lettres et des signes de vocalisation. J’en ai été satisfait. En effet, l’éducation produit des fruits et des “ fruits de fruits ”, jusqu’à la fin du monde. C’est bien évident.
Avec ma bénédiction,
N. B. : Comme vous me le demandez, je mentionnerai ceux que vous citez près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera.
Notes
(1) Le Rav A. S. Menkin, de Paris. Voir, à son sujet, la lettre n°1853.
(2) Puisqu’elle fait suite à la chute la plus considérable, celle du 9 Av.
(3) Mettant ainsi en avant la dimension individuelle.