Par la grâce de D.ieu,
29 Tamouz 5716,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du 16 Tamouz. Je vous remercie pour ce que vous m’avez écrit, à propos des réunions ‘hassidiques organisées à l’occasion des jours propices qui sont passés, bien que vous ayez été bref, eu égard à l’importance de tout cela, mais sans doute le complèterez-vous, à la prochaine occasion.
La Michna dit que “ l’action est essentielle, et non la théorie ”, ce qui veut dire que l’étude est importante, mais que la pratique l’est encore plus. En conséquence, j’ai bon espoir que chacun s’efforcera, en fonction de sa situation, de faire évoluer positivement l’inspiration, sur place, durant les jours suivants, pour ce qui concerne les actions, les paroles et même les pensées des participants et de ceux qui bénéficient de votre influence.
Puisse D.ieu faire que vous connaissiez une réussite considérable et, tout comme vous m’annoncez de bonnes nouvelles à propos de cette réunion ‘hassidique, D.ieu vous accordera le mérite de m’en donner également en la matière.
Ce qui vient d’être dit vous permettra de comprendre également pourquoi je suis surpris par le début de votre lettre. Vous me dites que votre cœur brûle du désir d’étudier, mais que vous êtes empêché de le faire, alors que le Créateur du monde, Qui le dirige, ordonne, chaque jour, d’étudier toutes les parties de la Torah.
Vous connaissez la décision hala’hique, émise à ce sujet, dans les lois de l’étude de la Torah de l’Admour Hazaken, auteur du Tanya et du Choul’han Arou’h, chapitres 1, 4 et 10. Plus encore, vous savez ce que disent nos Sages, au traité Erouvin 64a, de celui qui déclare : “ Cet enseignement est agréable, celui-là ne l’est pas ”, même si un tel homme reconnaît qu’il s’agit bien d’un enseignement, sans, toutefois, le considérer comme agréable. C’est bien évident.
Le saint Tanya, au début du chapitre 41, dit : “ D.ieu se tient devant lui. Il l’observe, sonde ses entrailles et son cœur pour déterminer s’il Le sert comme il convient ”. En la matière, il est sûrement inutile d’en dire plus.
Vous voudrez bien me faire savoir, par retour, si la formulation de votre lettre était imprécise, si ce n’est pas réellement ce que vous vouliez dire ou bien si vous avez aussi rectifié ce qui s’est passé, en regrettant le passé, en accédant à la Techouva. Car, si vous aviez l’habitude d’étudier une page, lorsque vous n’aviez pas l’obligation de rectifier votre passé, vous en étudierez deux, désormais. Vous consulterez, à ce sujet, la fin du chapitre 9 d’Iguéret Ha Techouva.
Bien évidemment, tout ceci ne concerne pas uniquement votre personne, mais aussi tous vos disciples. Vous savez que “ tu aimeras ton prochain comme toi-même ” est un grand principe de la Torah. J’attends de bonnes nouvelles de tout cela.
Comme vous me le demandez, je mentionnerai ceux que vous citez près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera.
Vous gardez sans doute, chaque jour, les trois études bien connues, qui portent sur le ‘Houmach, les Tehilim et le Tanya.
Avec ma bénédiction,
Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,
E. Kwint,
J’ai bien reçu votre lettre du 24 Tamouz. Vous m’interrogez sur votre état de santé. Cessez donc de penser à tout cela. Consultez un médecin et conformez-vous à ses prescriptions sur la manière d’organiser votre journée, sans investir en cela votre force de pensée.
Vous faites également référence à votre sœur. Elle aussi doit consulter un médecin. Nos Sages affirment, en effet, que “ la Torah autorise le médecin à guérir ”. Ils soulignent aussi que l’on doit systématiquement emprunter les voies de la nature. Ainsi, Celui Qui guérit toute chair vous permettra de vous rétablir.