Par la grâce de D.ieu,
24 Tamouz 5716,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du 18 Tamouz :
A) Vous me demandez si vous devez adopter le rite du Ari Zal, de l’Admour Hazaken(1). Cela est particulièrement judicieux, à condition que vous en preniez fermement la décision. Les responsa des derniers Sages(2) expliquent, en effet, que l’on peut changer du rite achkénaze au rite séfarade, mais non l’inverse. Il en est de même pour passer du rite séfarade au rite Ari Zal, de l’Admour Hazaken.
De plus, cette question est d’actualité, car le 5 Mena’hem(3) est la Hilloula du Ari Zal et également votre anniversaire, comme vous l’écrivez.
Nos Sages disent : “ Ne changez pas l’usage de vos pères, qui avaient l’esprit calme ”, mais ces responsa expliquent longuement tout cela(4). Bien plus, de tels changements(5) se produisirent effectivement, à l’époque de l’Admour Hazaken, auteur du Tanya et Décisionnaire de la partie cachée de la Torah, auteur du Choul’han Arou’h et Décisionnaire de la partie révélée de la Torah. Bien entendu, ceux qui adoptèrent la version précise que donne l’Admour Hazaken du rite Ari Zal durent, pour la plupart, changer les coutumes qu’ils avaient auparavant. C’est bien évident.
B) Vous évoquez vos études(6).
De tout temps et, a fortiori, à l’heure actuelle, il est indispensable d’avoir une étude fixée des lois qui sont nécessaires au quotidien, le Chabbat, pendant les fêtes. Car, au final, l’acte est essentiel et non la théorie.
Il est dit que “ l’on craindra D.ieu et l’on gardera Ses Mitsvot, car telle est la finalité de l’homme ”. L’étude doit donc suggérer la crainte.
De même, il faut aussi fixer une étude moins profonde(7), afin de connaître, au moins sommairement, un grand nombre de concepts de la Torah. Nos Sages disent que “ d’abord, on étudie, puis l’on commente ”. Et, il faut se préparer à cela pendant l’étude, comme le soulignent nos Sages, au traité Avoda Zara 19a.
Cette étude moins profonde concerne à la fois la partie révélée de la Torah et la ‘Hassidout. Pour l’une et pour l’autre, l’étude doit également être plus fouillée. Malgré cela, une étude moins profonde reste toujours nécessaire.
Et, vous consulterez, méticuleusement, les lois de l’étude de la Torah, de l’Admour Hazaken, au chapitre 2.
C) Vous me faites part de votre anniversaire et sans doute adopterez-vous les coutumes des ‘Hassidim, introduits dernièrement, en ce jour(8).
Puisse D.ieu faire que vous ayez une année de réussite dans l’étude de la Torah avec crainte de D.ieu, dans la pratique des Mitsvot de la meilleure façon et dans la diffusion des sources de la ‘Hassidout auprès des cercles les plus larges, dans toute la mesure du possible.
Le mérite de tous dépend de vous.
Avec ma bénédiction,
Pour le Rabbi Chlita,
Notes
(1) Voir, à ce sujet, la lettre n°4350.
(2) Le Rabbi note, en bas de page : “ Cités dans les responsa Min’hat Eléazar, tome 1, chapitre 11.
(3) Av.
(4) Montrent que ce changement ne contrevient pas à leur enseignement.
(5) De coutumes.
(6) De la Torah.
(7) Mais permettant d’accumuler de nombreuses connaissances.
(8) Voir, à ce sujet, la lettre n°4339.