Par la grâce de D.ieu,
20 Tamouz 5716,
Brooklyn,
Je vous bénis et vous salue(1),
Je fais réponse à votre lettre du 11 Tamouz. Vous m’interrogez sur un compagnon d’étude de la ‘Hassidout pour votre mari. Il serait bon que vous vous adressiez aux responsables des jeunes de l’association ‘Habad. En effet, ceci est un des objets de cette association et ils feront donc tout ce qui est en leur pouvoir, dans ce domaine.
Néanmoins, un point doit être signalé. Il est vrai que l’un des moyens d’acquérir la Torah est de se lier à des amis. Pour autant, si, à une certaine époque ou pour une quelconque raison, il est impossible de trouver un ami ou même un guide, il est bien clair que l’on n’est pas dispensé pour autant d’étudier, ni cette partie de la Torah, ni toute autre partie(2).
Bien plus, il est tout aussi évident que celui qui connaît la partie révélée de la Torah et l’Ethique, qui a lui-même accès à ces textes et, avec le temps, s’y est habitué, doit, malgré cela, mettre en pratique, en cette partie de la Torah(3) : “ Tu feras des efforts et ils seront couronnés de succès ”. Cet effort doit être interprété au sens le plus littéral. Il faut investir son esprit dans cette réflexion.
En conséquence, il ne faut pas s’affecter si la connaissance et la perception de ces notions semblent, de prime abord, ne pas être aussi claires qu’il le faudrait. De même, peu importe si l’on ne comprend pas, dans un premier temps, le sens précis de chaque mot.
Vous pourrez sûrement vous procurer le Kountrass Limoud Ha ‘Hassidout de mon beau-père, le Rabbi, dans lequel vous trouverez, en particulier au chapitre 11, une explication plus détaillée de ce qui vient d’être dit.
Sans doute avez-vous participé, de même que votre épouse, à la réunion ‘hassidique des jours de la libération(4), les 12 et 13 Tamouz, chacun selon sa possibilité. Puisse D.ieu faire que vous connaissiez la réussite et que vous en conserviez l’influence durant les jours, les semaines, les mois à venir.
Vous ne dites rien de votre état de santé et j’ai bon espoir que vous avez tout oublié(5), comme je l’écrivais dans ma lettre, car vous êtes en bonne santé.
Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,
Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,
E. Kwint,
Notes
(1) Cette lettre est adressée à une femme.
(2) Celle qui fait l’objet de son étude habituelle et toutes les autres, en l’occurrence la ‘Hassidout.
(3) La ‘Hassidout.
(4) Du précédent Rabbi des prisons soviétiques.
(5) L’affection dont la femme à laquelle cette lettre est adressée pensait être atteinte.