Par la grâce de D.ieu,
20 Tamouz 5716,
Brooklyn,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Naftali(1) Ha Cohen,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du jour lumineux de la fête de la libération(2) du 13 Tamouz. J’y ai lu avec plaisir que vous pensez vous engager plus intensément et plus fortement dans votre mission sacrée, pour vous-même, vos disciples et votre entourage, en général.
Puisse D.ieu faire que vous influenciez vos disciples afin qu’ils deviennent, à leur tour, des guides spirituels, transmettant le même message. Conformément à un dicton de mon beau-père, le Rabbi, un homme atteint la plénitude avec la naissance de son petit-fils. Or, il en est de même en spirituel, lorsqu’un élève forme à son tour un élève, quand un disciple a un disciple.
On trouve également une allusion à cela dans l’explication de nos Sages, relative au mérite de celui dont le disciple a un disciple, dans la Tossefta, à la fin du traité Edouyot, selon ce que dit le Arou’h, à l’article “ Abbayé ” et dans la lettre de Rav Cherira Gaon, à la même référence.
J’espère qu’à la réception de la présente, votre état de santé se sera amélioré et vous donnerez de bonnes nouvelles de cela également.
Vous mentionnez votre frère, qui sera Bar Mitsva à la fin de cette année et se rapproche du chemin de ‘Habad. Vous me demandez s’il doit changer les coutumes qu’il a actuellement pour adopter celles de ‘Habad. Ses parents ont donné leur accord, sur ce point et sur le comportement qu’il adoptera, en conformité avec la réponse(3).
A mon avis, il commencera à le faire au jour qu’il sera astreint à la pratique des Mitsvot ou bien, pour se préparer à cela, un peu avant. Vous consulterez les responsa des derniers Sages(4) selon lesquelles on a le droit de changer du rite achkénaze pour le rite séfarade, mais non l’inverse. Il en est donc de même pour le passage du rite séfarade au rite Ari Zal et à celui de l’Admour Hazaken, mais non l’inverse.
Bien plus, comme vous le savez, l’Admour Hazaken, auteur du Tanya et Décisionnaire de la partie cachée de la Torah, auteur du Choul’han Arou’h et Décisionnaire de la partie révélée de la Torah, instaura ses pratiques et ses usages dans des villes et dans des milieux qui, auparavant, avaient d’autres coutumes. C’est bien évident.
Vous concluez votre lettre en évoquant la manière dont on se retourne, pendant la bénédiction des Cohanim(5). Il faut vérifier quelle est, en la matière, la pratique des ‘Hassidim, en Terre Sainte. Ceux-ci possèdent sans doute une tradition provenant des premiers ‘Hassidim ‘Habad, qui sont venus en Erets Israël à l’époque de l’Admour Haémtsahi.
Vous avez sûrement profité des jours de la fête de la libération(6) de la manière la plus active. Dans la mesure du possible, vous vous efforcerez de maintenir cette motivation durant les jours suivants. Que D.ieu vous accorde la réussite.
Avec ma bénédiction,
Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,
E. Kwint,
Notes
(1) Le Rav N. Roth, de Jérusalem. Voir, à son sujet, la lettre n°4368.
(2) Du précédent Rabbi des prisons soviétiques.
(3) Que le Rabbi lui donnera.
(4) Le Rabbi note, en bas de page : “ Divreï ‘Haïm, tome 2, chapitre 8, Beth Ha Yotser, partie Ora’h ‘Haïm et partie Yoré Déa, Min’hat Eléazar, tome 1, chapitre 11. ”
(5) Le destinataire de cette lettre est un Cohen.
(6) Du précédent Rabbi des prisons soviétiques, les 12 et 13 Tamouz.