Par la grâce de D.ieu,
8 Tamouz 5716,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse(1) à votre lettre du 2 Tamouz, dans laquelle vous me dites que vous ne pouvez apprendre la Torah de la manière qui convient, car, durant l’étude, votre raisonnement ne fonctionne pas bien.
Vous connaissez le dicton de nos saints maîtres(2), relatif à de telles objections et questions : “ Pourquoi m’interroges-tu ? Poses-toi la question à toi-même ! ”. Vous dites que vous ne pouvez pas étudier, mais cela n’est pas vrai, car chaque Juif est tenu d’étudier la Torah, ainsi qu’il est dit : “ Tu t’y consacreras jour et nuit ”. Combien plus est-ce le cas pour celui qui a été éduqué dans un foyer ‘hassidique et qui est l’élève d’une Yechiva ‘hassidique.
Vous prétendez que, lors de l’étude, votre raisonnement ne fonctionne pas bien. Cela est également impossible. La Torah porte témoignage que l’étude conduit à l’action. En conséquence, la carence n’est pas dans la capacité, mais bien dans la volonté. Or, vous pouvez modifier votre volonté, faire en sorte qu’elle agisse sur toutes vos forces.
Certes, un effort est nécessaire pour cela, mais nos Sages énoncent un principe : “ Si quelqu’un prétend ne pas avoir fait d’effort et avoir néanmoins réussi, ne le crois pas. Si quelqu’un prétend avoir fait des efforts et, malgré cela, ne pas avoir réussi, ne le crois pas ”. L’attitude consistant à rechercher une solution sur un autre continent(3) si l’on n’a pas obtenu un résultat considérable au tout début de l’effort n’a donc aucun sens. En effet, la solution est bien connue et elle est exposée par différents textes de ‘Hassidout, en commençant par le saint Tanya.
Puisse D.ieu faire que vous lisiez ceci en en appliquant les termes à votre propre personne. Ainsi, vous trouverez une solution qui, à terme, provoquera en vous un changement fondamental.
Avec ma bénédiction,
Pour le Rabbi Chlita,
Notes
(1) Cette lettre fut envoyée à plusieurs personnes, accompagnée de la note suivante du secrétariat du Rabbi : “ Voici la copie d’une lettre adressée à un élève de la Yechiva. En effet, plusieurs élèves écrivent pour poser la même question, bien que la réponse qu’il convient de leur apporter soit évidente. Et, la raison pour laquelle on préfère écrire une lettre plutôt que de faire un effort, en la matière est tout aussi évidente. Malgré cela, on peut faire une interprétation erronée du fait que tous ne reçoivent pas de réponse. En conséquence, vous voudrez bien diffuser la copie de la présente ou, tout au moins, son contenu. De la sorte, tous ceux qui s’interrogent auront satisfaction, sans devoir poser la question de manière indépendante ”.
(2) Voir, à ce sujet, la lettre n°1931.
(3) En écrivant au Rabbi, le destinataire de cette lettre se trouvant en Erets Israël ou en Europe.