Par la grâce de D.ieu,
3 Tamouz 5716,
Brooklyn,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav ‘Haïm Yona(1)
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre de ce mardi, lorsque, par deux fois, fut dit le mot ‘bon’, lors de la création. Vous commencez par me dire que vous ne savez pas quoi écrire.
En fait, la Guemara, à la fin du traité Kiddouchin, dit que chacun a été créé pour servir son Créateur. Telle est la finalité de la création de l’homme, qui doit servir D.ieu. Pour cela existent, la Torah, en général et le Choul’han Arou’h, en particulier. En outre, l’un des principes fondamentaux de la ‘Hassidout est l’amour du prochain, l’influence que l’on peut exercer sur tous ceux que l’on côtoie, afin qu’ils intensifient leur engagement pour la Torah et les Mitsvot.
En conséquence, aussi bonne que puisse être une situation, celle-ci peut toujours être améliorée. Il y a, en l’occurrence, un large champ(2) qu’il est nécessaire de travailler. Et, ce travail doit être quotidien. De ce fait, il y a de nombreux points qu’il est possible d’écrire. Et, sans doute, avez-vous également de bonnes nouvelles à annoncer.
Chaque Juif est astreint à cela, non seulement un Cho’het, un enseignant, mais véritablement chacun, quel que soit le moyen que l’on a d’assurer sa subsistance matérielle. On doit se consacrer également à la subsistance morale, telle qu’elle vient d’être définie.
Conformément à votre demande, je mentionnerai votre père(3), pour qu’il ait une prompte et complète guérison, si vous m’écrivez son nom juif et celui de sa mère. Je vous mentionnerai également, afin que votre santé soit satisfaisante, près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera.
Que D.ieu vous accorde le succès pour donner de bonnes nouvelles de tout ce qui vient d’être dit et également des membres de votre famille.
Avec ma bénédiction,
Notes
(1) Le Rav H. Y. Dun, de New Haven.
(2) Un champ d’action.
(3) Près du tombeau du précédent Rabbi.