Par la grâce de D.ieu,
28 Sivan 5716,
Brooklyn,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, se consacre
aux besoins communautaires et assume fidèlement
sa mission, le Rav Yaakov(1) Ha Cohen,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai appris, avec plaisir, que vous vous efforcerez de participer à la préparation de la réunion ‘hassidique qui aura lieu le Chabbat Roch ‘Hodech Tamouz, de la Parchat Kora’h, qui approche, dans la synagogue Ancheï Loubavitch. Vous y assisterez et sans doute y transmettrez-vous mes salutations à tous les participants.
On y prononcera sûrement des paroles de Torah, d’encouragement à la pratique de la Torah et de ses Mitsvot. Avec l’aide de D.ieu, vous connaîtrez une réussite considérable, conformément au dicton suivant, bien connu(2), que nous avons entendu de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, au nom de l’Admour Hazaken : “ Ce qu’une réunion ‘hassidique peut accomplir, l’ange Mi’haël ne peut le faire ”.
Et, puisse ceci prendre la forme, en particulier, du plus grand nombre possible d’actions qui seront menées pour renforcer et développer la synagogue Ancheï Loubavitch, en tout ce qui pourra la concerner.
Pour évoquer un point qui est d’actualité(3), je rappellerai que la Sidra que nous lirons ce Chabbat est consacrée aux Cohanim(4), à son début et également à sa conclusion.
Plus largement, tous les Juifs sont qualifiés de Cohanim.
Ils reçurent ce titre afin de se préparer au don de la Torah, ainsi qu’il est dit : “ Vous serez pour Moi une nation de Cohanim et un peuple sacré ”.
De quelle manière fait-on en sorte qu’il en soit ainsi ? Le Rambam l’explique, à la fin des lois de la Chemitta et du Yovel, en ces termes : “ Celui dont l’esprit se porte volontaire, qui comprend qu’il doit se séparer afin de se tenir devant D.ieu, de Le servir et de Le connaître, sera consacré Saint des Saints. Il méritera, dans ce monde, ce qui sera le bien pour lui, comme ce fut le cas pour les Cohanim et les Léviim ”.
En d’autres termes, lorsque des Juifs prennent conscience de la finalité de la création de l’homme, laquelle est, selon la formulation de la Michna, “ J’ai été créé pour servir mon Créateur ”, ils servent D.ieu par tout ce qu’ils font, ainsi qu’il est dit : “ En toutes tes voies, reconnais-Le ”. Dès lors, ils sont des Cohanim.
Il est un principe, s’appliquant aux dons qui sont faits aux Cohanim, comme le dit la conclusion de notre Sidra. Ceux-ci doivent être “ du meilleur ”. Et, cette règle est immuable, ainsi qu’il est dit : “ L’offrande de D.ieu sera de tout ce qu’il a de gras ”. Le Ibn Ezra précise : “ La partie la plus importante ”, qui est “ une alliance éternelle comme le sel ”.
La promesse de D.ieu est définitive. Lorsque les Juifs adoptent le comportement qui vient d’être décrit, D.ieu leur accorde “ tout ce qu’Il a de gras ”, en tout lieu, à chaque époque, c’est-à-dire “ une alliance éternelle comme le sel ”.
Le lieu naturel du service de D.ieu par les Juifs est essentiellement le Temple. Et, il en est de même, à notre époque, pour les synagogues et les maisons d’étude, qui sont aussi “ un petit Temple ”. D’elles émanent la sainteté et la clarté du foyer de chacun, permettant de sanctifier et d’illuminer les préoccupations profanes.
Que D.ieu accorde le succès afin que cette attitude soit effectivement une proche préparation pour hâter le rétablissement du service de D.ieu dans le troisième Temple, qui sera éternel. Alors s’accomplira la promesse selon laquelle “ Tu rétabliras le service sur le parvis de Ta maison ”.
Avec ma bénédiction pour un bon Chabbat et un joyeux mois à tous ceux qui participeront à cette réunion et, avant tout, au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, aux multiples accomplissements et aux comportements généreux, le Rav Chlomo Zalman(5) Chlita,
Notes
(1) Le Rav Y. Kats, de Chicago. Voir, à son sujet, les lettres n°2046 et 4674.
(2) Voir, à ce sujet, la lettre n°4433.
(3) A partir de ce paragraphe, une lettre identique fut adressée au Rav David Meïr Shulman, de Brooklyn. Voir, à son sujet, la lettre n°4342.
(4) Le destinataire de cette lettre est un Cohen.
(5) Le Rav C. Z. Hecht, de Chicago. Voir, à son sujet, la lettre n°4322.