Lettre n° 4455

Par la grâce de D.ieu,
17 Sivan 5716,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre de ce lundi. J’y ai lu, avec plaisir, que, peu à peu, vous vous fixez un temps pour l’étude de la Torah et vous parvenez à gagner votre vie. Vous évoquez le tort qui vous a été causé, il y a une semaine. Vous devez être certain que cette peine sera uniquement passagère, que tout ira bien. Bien plus, conformément au dicton de grands Sages(1), la miséricorde se révélera, qui est plus forte que la bonté, la précédant, héritage sans limite, qui s’étend d’une extrémité à l’autre(2).

Vous me dites qu’il est difficile d’expliquer et, plus généralement, de répondre à la question suivante : “ Que fais-je dans le monde(3) ? ”.

En fait, une question permet de répondre à l’autre(4). La mission de l’homme ici-bas est exprimée par la fin du traité Kiddouchin : “ J’ai été créé pour servir mon Créateur ”. Le Rambam et le Tour, Ora’h ‘Haïm, au chapitre 231, définissent ce service, répondant au principe : “ En toutes tes voies, reconnais-Le ”(5) et en présentent les différents aspects.

La recherche de réponses aux questions que l’on se pose ne fait pas partie de ce principe(6). Cette préoccupation, peu importante, n’est donc nullement nécessaire. Bien plus, si l’on a le mérite de faire la preuve que l’on surmonte les épreuves, D.ieu accorde Son aide et Il réduit les voiles, dont les questions sont partie intégrante.

De façon générale, plus l’on se pénètre de Torah et de Mitsvot, plus l’on affine sa compréhension. Dès lors, on parvient à comprendre des idées qui, pour les autres, restent encore inexplicables.

Vous gardez sûrement les trois études qui concernent chacun, instaurées par mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Celles-ci portent sur le ‘Houmach, les Tehilim, le Tanya et sont bien connues.

Que D.ieu vous accorde la réussite.

Avec ma bénédiction,

M. Schneerson,

Notes

(1) Voir, à ce sujet, la lettre n°4307.
(2) Comparer avec la lettre n°4281.
(3) Comment établir quelle mission on doit y assumer ?
(4) L’explication de l’événement malencontreux qui est survenu et la nécessité de déterminer la nature de la mission que l’on se voit confier, ici-bas.
(5) Toute action, sans aucune exception, est donc bien partie intégrante du service de D.ieu.
(6) Et n’est donc pas souhaitable.