Par la grâce de D.ieu,
13 Sivan 5716,
Brooklyn,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
ayant de bons comportements, le Rav Yaakov(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du 28 Iyar, dans laquelle vous expliquez pourquoi il faut attendre deux semaines environ avant de fixer une Mezouza(2). D’après ce que vous écrivez, celui qui en a donné la raison est l’un de nos maîtres, bien que vous ne me donniez pas de précision, à ce sujet. Je n’ai rien entendu de tout cela. Je vous saurais gré de m’apporter des précisions, à ce sujet(3).
A ceux qui me demandent un conseil, j’ai l’habitude de répondre qu’une Mezouza doit être fixée dès l’entrée dans la maison, bien entendu sans bénédiction. Il en est de même pour la permission de la farine de la nouvelle récolte. Lorsque l’Omer était offert dans le Temple, cette offrande apportait également la permission de cette farine. Par la suite, d’après la Hala’ha, elle est permise d’emblée, dès le début de la journée.
Il en est donc de même pour la révélation de la lumière qui entoure. Ceux qui peuvent la révéler par leur effort doivent effectivement obtenir un tel résultat. Il n’en est pas de même, en revanche, pour des personnes comme nous. Car, qui sait ce que nous réalisons ?
Concernant cette pratique, on ôte l’une des Mezouzot, au bout de trente jours et on la fait vérifier ou bien on la remplace par une autre, plus belle. En fixant cette nouvelle Mezouza, on récite la bénédiction et l’on pense à inclure, dans cette bénédiction, toutes les autres Mezouzot.
Pour faire suite à tout cela, je vous propose de rédiger, au plus vite, tous les enseignements du Rabbi Rachab que vous conservez encore clairement en mémoire. En effet, les souvenirs s’amenuisent avec le temps. Comme je l’ai dit plusieurs fois, il est dommage que les premiers ‘Hassidim n’aient pas écrit les instructions données par nos maîtres. De nombreuses perles auraient ainsi été conservées et un grand nombre de ces enseignements aurait sûrement affecté l’action concrète.
Vous envisagez, dans votre lettre, votre participation à l’action des Peylim. J’ai lu, avec plaisir, dans les journaux de Terre Sainte, que vous avez participé à la réunion des Rabbanim nouveaux immigrants.
Puisse D.ieu faire qu’il y ait là un bon début pour le renouvellement de vos actions, d’autant que les vacances approchent et que l’on peut sans doute en profiter, de manière particulière et mobiliser toutes les forces pour augmenter et renforcer ce profit.
Avec ma bénédiction,
Notes
(1) Le Rav Y. Landa, de Bneï Brak. Voir, à ce sujet, la lettre n°4311.
(2) En effet, le Rav Landa écrivait que “ le Rabbi Rachab attendait un temps relativement long avant de fixer une Mezouza, d’après mes souvenirs environ deux semaines. Le Rabbi Chlita en connaît sans doute la raison, sans doute l’introduction de la lumière qui entoure dans celle qui est profonde. ”
(3) Par lettre de la veille de Roch ‘Hodech Mena’hem Av, le Rav Landa répondit que le précédent Rabbi, citant son père, lui avait dit : “ La Mezouza révèle une lumière qui entoure. Il convient de l’introduire dans celle qui est profonde. Pour cela, un effort est nécessaire ”. Du doigt, il désigna le parquet de la chambre et, en agitant ce doigt, il ajouta : “ Chez moi, il n’y a pas un seul bout de bois qui ne recevra pas l’élévation. ”