Par la grâce de D.ieu,
11 Sivan 5716,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre de la veille du temps du don de notre Torah(1). Je suis surpris de constater que vous ne dites pas un mot de votre étude de la Torah, en général et de celle de la ‘Hassidout, en particulier. C’est pourtant par ce canal et par ces réceptacles que les ‘Hassidim reçoivent les bénédictions de D.ieu, en tous leurs besoins et en ceux des membres de leur famille.
Ceci inclut, bien entendu, la nécessité de trouver grâce aux yeux de D.ieu et des hommes, de se consacrer avec succès aux besoins communautaires. Et, c’est, en particulier, la réponse que l’on peut apporter à votre question. Comme vous le savez, nos Sages disent que, quand quelqu’un a la crainte de D.ieu, ses paroles sont entendues. Or, comment aimer D.ieu et Le craindre si ce n’est par la réflexion ?
Le grand maître(2), dans ses lois des fondements de la Torah, au début du chapitre 2, tranche qu’il en est bien ainsi et la ‘Hassidout l’explique longuement, depuis le saint Tanya. De fait, une telle étude est nécessaire même si l’on fait abstraction de toutes ces raisons, qui sont liées à la récompense, Prass, de la même étymologie que Proussa, ce qui est coupé, comme l’explique le Likouteï Torah Chir Hachirim, page 17a. Et, ceci peut être rapproché de l’affirmation de nos Sages selon laquelle “ le pauvre a coutume de se nourrir d’un pain coupé(3) ”. Or, “ il n’est de pauvre que par la connaissance ”.
A notre époque, les sources de la ‘Hassidout ont été abondamment révélées. Chacun d’entre nous est donc riche, en la matière. Néanmoins, à votre cas également s’applique l’affirmation de nos Sages selon laquelle “ un homme agit d’emblée pour son propre compte ”. Puisse donc D.ieu faire que vous étudiez abondamment la ‘Hassidout, au moins en en appliquant les termes à votre propre personne, comme on l’a dit.
De la sorte, vous connaîtrez l’élévation, d’une étape vers l’autre. Vous trouverez les détails de tout cela dans le Dére’h ‘Haïm(4). Et, vous consulterez les références dans les index.
Vous me demandez de quelle manière on peut expliquer la nécessité d’une séparation(5). Plusieurs articles ont déjà été édités à ce sujet(6), y compris dans les journaux des Etats-Unis. Certains sont même incisifs. Vous les avez sûrement lus et vous trouverez donc les mots qui conviennent en votre endroit et en ce moment.
Puisse D.ieu faire que vous me donniez de bonnes nouvelles de tout cela. Vous m’annoncerez également une autre bonne nouvelle en me disant que vous gardez les trois études, s’appliquant à chacun, qui furent instituées par mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Celles-ci portent sur le ‘Houmach, les Tehilim, le Tanya et sont bien connues.
Avec ma bénédiction,
Notes
(1) La fête de Chavouot.
(2) Le Rambam.
(3) Ne pouvant en acquérir un entier.
(4) De l’Admour Haémtsahi.
(5) Entre les hommes et les femmes, à la synagogue. Voir, à ce sujet, les lettres n°3452 et 4476.
(6) Voir également la lettre n°2782. Ces réponses ont été éditées dans une brochure intitulée “ la sainteté de la synagogue ”, parue à New York, en 5719-1959.